Martine Lignières-Cassou calme les débats


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/06/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Martine Lignières-Cassou porte une élégante Saint-jacques en argent autour du cou. Elle a le teint halé et semble en bonne forme. « Je mène cette campagne comme si c’était la première, sourit-elle, une campagne de terrain comme j’aime les faire. » Derrière elle, les militants socialistes ne faiblissent pas. Porte-à-porte, collages, réunions publiques… Louis de Fontenelle, jeune président de la section, s’occupe autant de Martine Lignières-Cassou que de Nathalie Chabanne, candidate socialiste qui entend battre François Bayrou dans l’autre circonscription paloise. « Je suis confiant, où qu’on aille l’accueil est favorable », se félicite-t-il.

Le maire de Billère, Jean Yves Lalanne, qui appartient au premier cercle de MLC, explique l’importance du comité de soutien : « Il y a la tête et les jambes, le comité de soutien est le tissu nerveux sur tout le territoire. Ce ne sont ni des élus, ni des militants, mais des personnes de la société civile qui marquent leur engagement, quelques fois courageusement, et servent de relais d’opinion auprès des centaines de gens qui discutent tous les jours. » Parmi ce comité de soutien, des chefs d’entreprise, des agriculteurs, des sportifs ou encore des enseignants.

Pour qualifier son comité de soutien Martine Lignières-Cassou n’a que deux mots : « moralement important. » La député sortante semble agacée par les attaques dont elle est la cible. « Plutôt que de faire valoir des idées, les concurrents de Martine se concentrent sur sa personne ! », se plaint-on lors de la réunion du comité de soutien. « Ils m’attaquent tous sur le cumul des mandats, commente d’un ton laconique la maire de Pau qui est aussi présidente de l’agglomération, mais si je suis élue députée je voterai la loi, alors que ceux qui sont contre le cumul des mandats votent pour moi ! »

Les électeurs décrochent, les candidats dépérissent
Joints par téléphone, deux des challengers de Martine Lignières-Cassou montrent le même ras-le-bol. Philippe Araou, candidat Modem se dit choqué par le silence entretenu par la presse locale sur la circonscription de la maire de Pau : «  Je suis choqué qu’il n’y ait aucun relais d’information. Lignières-Cassou a intérêt à ce qu’il ne se passe rien. Et je vois de nouveau comment il est difficile de renverser le pouvoir en place… » Olivier Dartigolles, le trublion du Front de gauche, a l’air renfrogné. « Elle ne fait aucune campagne, ni sur son bilan, ni sur son mandat. Elle bénéficiera d’une majorité de gauche sans réel débat sur les enjeux… », souffle-t-il d’une voix maussade.

« Le bilan de son mandat est nul, ajoute Philippe Araou, avant de tempérer : je ne critique pas, je dis juste qu’elle n’a pas le temps de tout faire.» C’est Olivier Dartigolles qui le premier avait montré du doigt le problème que pose le cumul des mandats pour l’élue paloise. « Je ne lui ai jamais demandé de ne pas se présenter. Je voulais seulement savoir qu’est ce qu’elle ferait si le nouveau gouvernement interdisait à un parlementaire d’avoir un mandat local… »

Martine Lignières-Cassou répond calmement : « il faut une majorité socialiste à l’Assemblée, sinon le vote des présidentielles n’aura servi à rien et la loi sur le cumul des mandats sera voté à l’Assemblée. Quel mandat je choisirai ? Ce n’est pas une décision personnelle et je rappelle que les élections municipales ont lieu en 2014… » Olivier Darigolles semble résigné.  Elle ne veut pas répondre, alors passons à autre chose… »

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