Michèle Delaunay : toujours aussi offensive après deux ans de mandat


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/06/2009 PAR Thomas Guillot

Michèle Delaunay, tailleur blanc, écharpe jaune, introduit sa jeune suppléante, Emmanuelle Ajon, qui commence les hostilités. Celle-ci accuse Alain Juppé d’être « un lieutenant de droite », s’attaque à la loi Boutin sur le logement et critique avec ardeur le manque d’égard de la mairie pour la députée. Trop souvent mise à l’écart du dialogue,

« Deux ans déjà… »
Après cette introduction, Michèle Delaunay revient devant le pupître pour commencer le deuxième compte-rendu de son mandat de députée. Deux années rudes, dit-elle. La crise servant, selon elle, souventd’excuse au gouvernement pour cacher des problèmes déjà anciens comme la dette publique qui atteint 69% du PIB cette année. Au niveau local, Alain Juppé a découvert que 27% des bordelais sont sous le seuil de pauvreté, ironise la députée socialiste : « Les belles façades cachent les réalités de l’emploi ».

Contre la loi Bachelot, pour un service public de santé
En revenant sur son travail à l’Assemblée Nationale, elle regrette l’impossibilité d’être présente sur tous les fronts mais tient à faire part de ses principales inquiétudes. Et en premier lieu à propos de la loi Bachelot sur l’hôpital, bien sûr, un sujet qui la touche d’autant plus qu’elle est concernée par son passé de médecin cancérologue. Michèle Delaunay ne résistera pas à évoquer le Congrès de la mutualité qui s’est tenue à Bordeaux le même jour et où les médecins n’ont pas osé contredire Nicolas Sarkozy « par excès de politesse ». Un récit passionné que vous pouvez retrouver sur son blog. Elle craint la disparition d’un service public : « Demain, nous n’aurons peut-être plus d’hôpitaux ».
L’école aussi figure parmi les sujets de grande préoccupation de Michèle Delaunay. On y retrouve, selon elle, la même méthodologie de sape mais sous une forme différente. Les suppressions de postes, l’obsession sécuritaire du gouvernement (portiques de sécurité, fouilles systématiques) ou la réforme de la maternelle l’inquiètent. Et la députée rebondit sur l’emploi, vantant les mérites du code du travail et du « bouclier social », critiquant les différences de salaires et les méthodes abusives des grands patrons. Michèle Delaunay surfe sur l’actualité pour mieux présenter ses idées sur la diversité, l’immigration, les sans-papiers…

« Nous avons beaucoup à faire »
Elle termine en parlant rapidement des Européennes et rappelle à tous que la politique du gouvernement est aussi celle de l’Europe « ultralibérale ». Alors que le Parti Socialiste et elle-même n’oublient pas le principal objectif de l’Europe à laquelle elle aspire : « Défendre l’homme, sa santé et son équilibre ».

Thomas Guillot

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