Municipales 2020 : à Eysines Christine Bost vers un 3ème mandat ?


Aqui, Mairie Eysines, N S-J, A. D
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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 17/02/2020 PAR Sybille Rousseau

« Eysines, le village urbain à visage humain. » Tel est le slogan de campagne de Christine Bost, maire d’Eysines depuis 2008, qui se représente donc en mars prochain pour une troisième mandature. Cette dernière souhaite axer véritablement les six prochaines années sur le vivre ensemble, la modernité tout en préservant l’identité même d’Eysines. Alors que son opposante Nadine Sanguinet-Jimenez tête de liste LREM qualifie de cité dortoir cette commune de 23 000 habitants, Madame le Maire s’en défend. « Non, Eysines n’est pas une cité dortoir ! C’est une commune singulière au regard des autres villes de la Métropole ! » Christine Bost souhaite bel et bien travailler sur l’appartenance à la commune. « Nous allons créer de nombreuses autres animations pour qu’il y ait une vraie vie et une offre culturelle et sportive. Ainsi, nous allons davantage accompagner le tissu associatif en érigeant un pôle d’appui à la vie associative ». Un pôle qui permettra notamment de stimuler le bénévolat en mutualisant les compétences.

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Fille et petite-fille d’Eysinais, Nadine Sanguinet-Jimenez – tête de liste LaREM- dit avoir vu sa commune « partir dans tous les sens ». « L’humain est totalement oublié au profit de l’urbanisation massive. Avec mes colistiers nous allons à la rencontre de nos concitoyens. Ces derniers nous confient qu’ils sont à Eysines pour y dormir et non pas pour y vivre. Nous souhaitons véritablement redonner du dynamisme à notre ville afin de recréer du lien social. » Nadine Sanguinet-Jimenez et son équipe misent donc sur la démocratie participative « afin que les Eysinais se sentent concernés par la vie de la cité ». Même son de cloche du côté d’Arnaud Derumaux, candidat sans étiquette. « Nous mettrons en place une véritable démocratie participative avec les Eysinais en organisant débats et consultations portant sur les vraies questions concernant leur territoire et pas seulement sur tel ou tel gadget à coté sans aborder les vraies projets (Le Développement du Bourg, L’urbanisation, Le Stationnement, Les Investissements majeurs …) sans se cacher derrière des faux nez tel que le Grand Débat ou la Métropole… » Jugeant que le centre-ville se meurt, Nadine Sanguinet-Jimenez embauchera un manager de centre-ville pour « créer un nouveau dynamisme ». Concernant les quartiers qui sont au nombre de quatre à l’heure actuelle, elle ne s’interdit pas d’en créer de nouveaux afin de « réinjecter du lien social, une nouvelle gouvernance et surtout une proximité certaine ». « Notre objectif est le mieux vivre ensemble et cela passe par l’environnement, le développement durable, les circuits courts et la sécurité. »

Zone maraîchère et bibliothèque départementale de prêt
La zone maraîchère est également un enjeu de la prochaine mandature à Eysines. Etendue sur 162 hectares, cet espace n’a qu’une seule vocation « celle de rester agricole ». Qualification obtenue grâce à un plan de prévention spécifique, le seul en Gironde. « Sur cette zone nous travaillons déjà avec de nombreux partenaires tels que des maraîchers, des groupements d’employeurs et des associations, énonce la première magistrate. Nous échangeons également avec la Métropole pour la mise en place d’une gestion de l’eau écoresponsable. Nous réfléchissons aussi à comment mieux promouvoir les richesses agricoles de ce territoire d’où la création d’AMAP et la présence de ces produits au cœur des marchés fermiers et d’un festival thématique ». Si hier Eysines était considérée comme « le potager de Bordeaux », Christine Bost ambitionne de retrouver cette identité en remettant en culture toute cette zone. Autre gros dossier, l’implantation de la bibliothèque départementale de prêt au Clos Lescombes sur le Domaine du Pinsan. Un concours auprès d’architectes a été lancé, d’ici la fin de l’année le nom de l’heureux élu sera connu. « Cette bibliothèque devrait sortir de terre d’ici 2023. Elle apportera un regain d’activité économique sur notre territoire, car tout le réseau des bibliothèques de la Gironde viendra s’alimenter à Eysines ».  

Des listes « ouvertes »
Du côté de la sécurité publique, estimant que « le nombre d’incivilités ne cesse de croître », si elle est élue, Nadine Sanguinet-Jimenez souhaite « dessiner une commune plus sûre avec six policiers en action au lieu de deux aujourd’hui et avec la mise en place de l’« appli mobile citoyen » reliée directement au poste de police, de caméras de surveillance et de lampadaires solaires à détection ». Idem du côté d’Arnaud Derumaux. « Il faut sécuriser les zones pavillonnaires, renforcer la police municipale. Christine Bost n’a rien foutu pendant ses mandatures, il faut agir maintenant ! » Elu de l’opposition de 2001 à 2013, pour des raisons professionnelles ce dernier avait dû quitter sa « ville de cœur ». Aujourd’hui il a décidé de revenir et de se présenter car « pendant mon absence aucun remplaçant ne m’a été trouvé ». « Fédérateur » et « fidèle en amitié », Arnaud Derumaux s’affiche sans étiquette alors que LaREM lui aurait fait des appels du pied. « Je suis une bonne connaissance de Nicolas Florian, je soutiens vivement la liste Communauté d’Avenir à la Métropole composée de maires de droite, de centre droit et de sans étiquette donc dire que c’est une vilaine liste de droite est complètement faux. Aussi, il est très important d’être proche de la Métropole car c’est quand même grâce à elle que nous avons une piscine aujourd’hui ainsi que le tramway ». Ce dernier l’assure il ne se situe pas « dans un clivage politique ».
Nadine Sanguinet-Jimenez, elle, se revendique en tant que tête de liste LaREM mais guidant une liste ouverte. « Certes je suis soutenue en tant que tête de liste par le mouvement présidentiel mais ma liste compte dans ses rangs 80 % de personnes non encartées de la société civile, des socialistes et des partisans de droite. Nous véhiculons tous les mêmes valeurs, nous souhaitons tous nous investir pour notre commune afin de favoriser l’écoute, l’ouverture, l’échange et la concertation ». Catherine Bost, elle, regroupe au sein de sa liste des partisans du parti socialiste, d’Europe Ecologie Les Verts et de Génération S pour une moitié et des personnes de la société civile pour l’autre moitié. « Et c’est une liste renouvelée que nous proposons car nous comptons dans nos rangs 19 nouveaux colistiers. »

Budget, espace vert…
Et parmi les autres axes forts des candidats, du côté de la maire sortante passer de 20 à 50 % de produits bio dans la restauration collective de la commune, mettre en place un bus à haut niveau de services et privilégier une sobriété budgétaire « je ne promettrais pas à nos concitoyens une action que je ne pourrais pas financer d’où l’objectif de garantir un équilibre budgétaire rigoureux en maîtrisant les dépenses, en investissant en fonction de nos capacités tout en diminuant la dette et avoir les taux d’imposition parmi les plus bas des communes de Bordeaux Métropole ». Arnaud Derumaux, lui, souhaite ériger une maison des services publics dans le quartier de Migron, installer dans les écoles la semaine de quatre jours, renforcer les capacités d’accueil en crèche, poursuivre la construction de logements sociaux dans un cadre de mixité, favoriser l’accès à la propriété, mettre en place un appui spécifique pour les familles mono parentales… et généraliser la carte sport. Quant à Nadine Sanguinet-Jimenez toujours pour répondre à son axe du bien vivre ensemble, « privilégier les espaces verts au béton ».

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