Municipales : A Coulounieix Chamiers, un fauteuil pour quatre


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 04/03/2020 PAR Claude-Hélène Yvard

A Coulounieix-Chamiers, ville de 7900 habitants de l’agglomération périgourdine, ils sont quatre à tenter de succéder à Jean-Pierre Roussarie (PS) qui a décidé de ne pas se représenter :  Yves Schricke, Vincent Belloteau, Mireille Bordes et Thierry Cipierre. Mireille Bordes, actuelle première adjointe est investie par la parti socialiste. Yves Schricke, anciennement encarté aux Républicains, est l’actuel chef de file de l’opposition municipale. Lui et ses amis de l’association d’opposition Alternance colomniéroise ont refusé l’alliance avec l’équipe de Thierry Cipierre face à la gauche, en raison de la présence de deux adhérents LREM sur cette liste et du soutien d’ En Marche. Elle a pour nom Alternance pour Coulounieix-Chamiers et se veut apolitique. Yves Schricke refuse de se voir classé à droite avec son équipe.
Vincent Belloteau, est le directeur de cabinet du maire, soutenu par ce dernier, il conduit une liste « citoyenne » mais a obtenu le soutien des verts, de LFI, de plusieurs forces de gauche, mais pas le PS. Enfin Thierry Cipierre était jusqu’à présent adjoint au maire de Périgueux en charge de la vie associative mais il est pharmacien sur la commune. Encarté à l’UDI, Thierry Cipierre indique que sa liste est le résultat d’un regroupement de personnalités différentes qui ont un but commun : œuvrer pour la ville.
Invités de RLP ( radios libres en Périgord) au cours d’un débat, les quatre candidats ont abordé leur programme sur plusieurs thématiques :  voici leur propositions sur la vie  associative, la fiscalité, la vie économique et la politique de la ville. 

La vie associative
Mireille Bordes, l’actuelle première adjointe souhaite conforter la vie associative par une politique de soutien renforcée. Elle propose notamment la création d’un espace fitness et souhaite répondre à la demande de la population que les pratiques sportives soient plus libres. Vincent Belloteau : « Notre commune a une chance inouie de compter plus de 125 associations sur le territoire communal, ce qui représente plus de 5000 pratiquants et quelque 3000 bénévoles. Depuis un an et demi, nous avons contruit notre programme avec une association locale, couleurs citoyennes, au plus près des habitants. Parmi ses propositions il souhaite créer un service municipal pour accompagner les associations dans leurs activités et leur simplifier certaines tâches notamment la constitution des dossiers de subventions. Il souhaite favoriser l’ingénierie de projet, favoriser les partenariats et mieux organiser les plannings, passer par des conventions triennales et propose une fête du bénévolat.
Pour Yves Schricke, « il est indispensable de retisser des liens entre le bas et le haut de la commune et de soutenir les porteurs de projets, de mettre en avant le bénévolat. » Il souhaite créer du lien social autour de la pratique sportive et de la jeunesse. Parmi ses propositions,  il envisage la création d’un conseil d’adolescents et d’un passeport jeune citoyen autour de la citoyenneté et civisme avec la volonté de faire de la pédagogie en amont.
Thierry Cipierre souhaite que les associations travaillent  mieux ensemble, qu’elles soient humanitaires, sportives ou culturelles avec la mise en place de budgets participatifs. Il envisage de créer un service sport santé. Thierry Cipierre ne veut pas oublier les seniors et fait de la lutte contre la fracture numérique un des chevaux de bataille, notamment pour remplir les dossiers administratifs.

La fiscalité

Mireille Bordes n’est pas favorable à un audit, indiquant que la situation financière de la ville s’est améliorée. Elle indique que le « jour où ce sera possible, on rendra aux habitants ce que l’on pris en termes de fiscalité. On s’y engage. Il y a un très gros projet autour de la cité Auriol et ce projet ne pourrait pas être mené sans l’apport des autres collectivités, notamment le conseil départemental qui fait l’avance des enveloppes financières. On s’engage à baisser la fiscalité sur l’impôt foncier. » 
Vincent Belloteau : Pour améliorer l’attractivité de la commune, il faut agir sur la fiscalité qui est bien plus élevée ici que sur les communes de mêmes strates. Notre projet est entièrement chiffré. Nous envisageons trois points de baisse sur la part communale la première année. C’est absorbable car la commune va voir partir 37 agents communaux à la retraite. Grâce à un programme de réorganisation et d’optimisation des ressources humaines, nous envisageons un remplacement sur deux, ce qui nous laisse des marges sur la masse salariale. Notre objectif est de dégager 600 000 euros. Nous envisageons des réductions drastiques sur les fluides des bâtiments communaux. On souhaite travailler chaque année, un point d’impôt en moins. 
Yves Schricke : 
« La commune est  toujours en convalescence sur le plan budgétaire, c’est pourquoi nous avons fait le choix d’être réservés dans nos annonces. Nous prévoyons une baisse de l’impôt foncier si la situation financière  le permet. Au niveau du personnel, nous souhaitons optimiser et rationaliser sa gestion de façon plus responsable. Il n’y aura pas de poste de directeur de cabinet du maire.  
Thierry Cipierre  : « Une des premières critiques qui nous sont remontées par les habitants, c’est le poids de la fiscalité. Cette fiscalité record est de la responsabilité des équipes en place depuis des années dont certaines sont candidates aujourd’hui.  On a perdu 10% de population, la ville a été endettée…Nous avons envie que ça change, avec une gestion plus rigoureuse et en recréant de l’attractivité.  L’élu de Périgueux explique également ne pas vouloir embaucher de directeur de cabinet, par souci d’économie. L’argent réinvesti devrait permettre d’exonérer de taxe foncière les nouveaux arrivants. Thierry Cipierre évoque la création d’un choc fiscal avec l’exonération des taxes CFE CFPAE pour les entreprises les deux premières années, exonération de taxe foncière sur le bâti pour les nouvelles contructions.

L’économie et la politique de la ville

Mireille Bordes croit beaucoup au développement de la future zone artisanale avec les embauches d’habitants du quartier grâce aux aides de la politique de la ville pour développer l’emploi. « Nous avons dans notre  projet de faire travailler les entreprises et les commerçants locaux, même si c’est un peu plus cher. Nous accompagnerons les commerçants qui souhaitent s’installer. 
Vincent Belloteau : « Nous souhaitons d’abord défendre les ateliers SNCF et assurer leur pérennité, ils font la fierté de notre commune. Les cheminots font vivre notre commune depuis des décennies, c’est pourquoi nous soutenons leur combat. 
Yves Schricke indique qu’il se passera d’un poste de collaborateur du maire, pour faire des économies. « L’économie en tant que telle échappe aux compétences communales, mais nous ferons en sorte de travailler avec le Grand Périgueux pour que l’économie locale puisse se développer  et d’obtenir une compensation. Au niveau des commerces, il existe des mécanismes d’abattement fiscal de 1 à 15 %  sur le foncier bâti. Le sujet de la politique de la ville  avec le projet ANRU est majeur car il a un impact sur l’habitat, le chômage, sur le maintien des habitants sur la commune. Je pense qu’au niveau du personnel, il sera nécessaire de renforcer l’équipe qui va prendre en charge la politique de la ville. 
Thierry Cipierre : « On s’aperçoit que sur les dix dernières années, les communes voisines de l’agglomération ont fait le plein de commerces, d’entreprises et pas Coulounieix-Chamiers, qui a encore du foncier à disposition. Nous ferons en sorte que ces terrains puissent accueillir de nouvelles activités : nous avons des atouts avec la proximité de Périgueux,  de l’autoroute, avec la zone de Créavallée. »
 Pour les entreprises, Thierry Cipierre veut créer un guichet d’aides aux entreprises qui souhaitent s’installer dans la ville. 
Les quatre candidats sont susceptibles d’être présents au second tour le 22 mars, leurs listes devraient être en capacité de se maintenir à l’issue du vote du 15 mars.  D’éventuelles fusions de listes sont également peu imaginables en vue du deuxième tour. La commune pourrait alors connaître sa première quadrangulaire de son histoire. 


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