Municipales : ils sont cinq à briguer la mairie de Bergerac


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/03/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

L’élection municipale de Bergerac promet d’être regardée le 23 mars avec la plus grande curiosité. Dans la sous-préfecture de la Dordogne, la droite et la gauche sont divisées. Le maire socialiste sortant, Dominique Rousseau a face à lui quatre autres candidats : le frontiste Robert Dubois, fort de ses 15 % aux législatives qui espère faire un coup et être présent au deuxième tour, Carmel Fontana, le candidat officiel de l’UMP avec le soutien de l’UDI, l’ancien maire et député Daniel Garrigue, qui a conservé bon nombre de soutiens, et l’écologiste Lionel Frel qui a fait partie de l’équipe Rousseau et qui en est très déçu.  À droite, Carmel Fontana, Daniel Garrigue, et Robert Dubois ont exclu toute possibilité d’alliance au deuxième tour. Un débat organisé par France Bleu Périgord vendredi soir diffusé en direct devant un public de 200 personnes a opposé les cinq prétendants sur les questions de sécurité et d’emploi. 

Un des plus forts taux de chômage d’Aquitaine

La ville de Bergerac avec ses 12,6 % de demandeurs d’emplois connaît un des plus fort taux de chômage de la région Aquitaine. La fin de la Poudrerie et de l’Esat a laissé des traces dans la population. Dominique Rousseau a défendu son bilan : » La Ville, par ses investissements, a eu un rôle d’amortisseur de la crise ». Nous avons créé des emplois a-t-il déclaré avant de présenter les quatre leviers sur lesquels il compte s’appuyer : l’économie numérique, les biotechnologies, la chimie verte et le tourisme. Daniel Garrigue a rappelé que lorsqu’il a quitté la mairie, le taux de chômage était à 8 %. Après avoir fustigé la lenteur avec laquelle ont été conduits les programmes de revitalisation, il mise pour développer l’emploi sur le tourisme et le développement des circuits courts pour la distribution des produits alimentaires, notamment pour l’approvisionnement des cantines scolaires.  La gestion des cantines par la municipalité figure sans exception dans le programme des cinq candidats. Carmel Fontana veut privilégier les emplois marchands, plutôt que les emplois publics créés par la gauche. Il souhaite une meilleure adéquation entre les offres d’emplois non satisfaites localement et les demandes, en misant sur la formation. Il souhaite que les entreprises locales aient plus facilement accès aux marchés publics par la division des lots. Robert Dubois (FN) a évoqué la création de zones franches pour attirer de nouvelles entreprises, une idée reprise par le candidat écologiste Lionel Frel qui évoque aussi des projets de tourisme durable et la création d’un futur parc naturel régional. La question de l’aéroport de Bergerac a donné lieu à une joute verbale entre Dominique Rousseau et Daniel Garrigue. Le maire sortant souhaite alléger la participation financière de la ville. Il se prononce à terme pour un seul aéroport en Dordogne, celui de Bergerac. Daniel Garrigue a accusé son successeur d’avoir cédé les commandes au Conseil général.

Et la sécurité dans tout cela?

La ville de Bergerac est classée comme l’une des villes les plus sûres de France. Pourtant, au cours du débat de France Bleu, on a assisté vendredi soir à une espèce de surenchère entre plusieurs candidats. Le premier à avoir abordé cette question est Carmel Fontana qui à la surprise générale a évoqué une agression dont a été victime un de ses proches. Il a cherché à prouver que la ville souffre d’une petite délinquance croissante et d’un sentiment d’insécurité. Il se prononce pour la mise en place d’un système de vidéo surveillance et d’un renforcement de la police municipale. Certaines de ses options sont proches de celles du candidat frontiste, ce qui a conduit Robert Dubois à proposer à Carmel Fontana une adhésion au Front national. Robert Dubois a dénoncé une insécurité grandissante allant jusqu’à évoquer « les hordes sauvages » de Bergerac et des trafics de drogue devant tous les lycées de la ville. L’écologiste Lionel Frel a tenté de désamorcer cette surenchère évoquant une ville plutôt tranquille où policiers municipaux et nationaux font le boulot. Il considère la vidéo surveillance comme aussi coûteuse qu’inefficace et se prononce pour la suppression des armes à feu pour les municipaux. Daniel Garrigue reconnaît que certaines personnes peuvent ressentir un sentiment d’insécurité en raison du hausse du nombre des cambriolages. Il souhaite améliorer la coopération entre les policiers nationaux et municipaux. Dernier à prendre la parole sur ce thème, Dominique Rousseau s’est contenté d’opposer à tous ces arguments un bilan, celui d’une « ville sûre, première des agglomérations de Dordogne et quatrième d’Aquitaine ». « C’est le résultat de notre travail sur ces six dernières années », a-t-il conclu.

A droite, les trois candidats ont exclu toute possibilité d’alliance en vue du deuxième tour. A Bergerac où l’issue du scrutin semble particulièrement indécise, une triangulaire voire une quadrangulaire font partie des possiblités. 

A réécouter le débat sur France bleu Périgord  

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