Nicolas Sarkozy continue de vanter les mérites de sa réforme des retraites, malgré les manifestations


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/10/2010 PAR Nicolas César

Nicolas Sarkozy a profité de sa visite au laser mégajoule pour faire l’éloge du principe de la réforme, alors que celle sur les retraites soulève les plus vives contestations. « Je ne suis pas un obsédé de la réforme, mais j’ai la responsabilité de conduire la cinquième économie du monde, dans un monde qui bouge. Notre pays ne peut pas rester immobile », a-t-il déclaré lors de son discours devant des étudiants et chercheurs de l’université de Bordeaux et des salariés du Centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine (Cesta). « Qui aurait pu imaginer qu’en trois ans, le système universitaire français, volontairement, magnifiquement, aurait évolué vers l’autonomie sans drames, sans querelles idéologiques ? Et malgré quelques grèves, quelques incompréhensions et quelques occupations, notre système universitaire a brillamment passé l’épreuve de sa mutation », a-t-il rappelé. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux devant les déficits et les retards qui sont les nôtres. Notre devoir, c’est d’agir. D’agir dans l’intérêt général, d’agir avec justice mais d’agir », a-t-il justifié, évoquant subtilement la réforme des retraites.

« La pire des injustices, c’est l’immobilisme »
« Je crois que la pire des injustices, c’est l’immobilisme. Celui qui consiste à conserver des injustices qui ne sont à mes yeux pas plus légitimes parce qu’elles sont anciennes », a-t-il insisté. Des propos, qui, implicitement, fermaient la porte à toute nouvelle concession sur les retraites. Sans prononcer le mot « retraite », Nicolas Sarkozy, qui a refusé toute interview à la presse, a vanté le crédit impôt recherche institué par le gouvernement, qualifié de « système le plus puissant au monde » en la matière. Autre signe envoyé aux médias : pendant toute la visite, le chef de l’Etat a affiché, devant les photographes et les caméras, sa complicité avec le maire de Bordeaux Alain Juppé, dont le nom est régulièrement cité pour entrer au gouvernement lors du remaniement ministériel prévu en novembre. L’ex-Premier ministre s’est refusé au moindre commentaire sur ce sujet, mais a défendu la réforme des retraites. Il la juge « absolument nécessaire et équilibrée ». « Il faut aller de l’avant et boucler la réforme », a-t-il avancé. C’est désormais une certitude pour ceux qui en doutaient encore, la « pause » promise pour l’automne 2011 dans une interview au printemps dernier est définitivement oubliée. Le chef de l’Etat l’a dit mercredi en Conseil des ministres : il « mettra des réformes sur la table jusqu’à la dernière minute de son quinquennat ».

Nicolas César

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