Nicolas Sarkozy en campagne : la guerre des chefs à Bordeaux


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 22/11/2014 PAR Maxence Peigné

« Quand les Français souffrent, nous n’avons pas le droit de nous diviser. Ce qui s’est passé entre François Fillon et Jean-François Copé est indigne ». Le candidat Sarkozy entend parler avec « son cœur, très librement ». Pour lui, « c’est le temps du collectif ». Il veut rassembler le pays et « créer une formation de tous les talents » car, « le contraire du talent, c’est la médiocrité. Et pas la normalité dont on nous a parlé… » L’attaque, à peine voilée, vise François Hollande  : « il nous disait « j’aime pas les riches », maintenant, on sait qu’il n’aime pas les pauvres non plus ! ». Le public est conquis. « Nicolas, Nicolas ! » est scandé par toute l’audience lorsqu’il tacle le gouvernement et aborde les thèmes qui lui sont chers : immigration, sécurité, nombre de fonctionnaires, valeur du travail, rythmes scolaires et même service militaire. « Si nous ne réussissons pas, les Français auront le choix entre le PS et le FN. C’est pour ça que je suis revenu ».

Quelques sifflets pour Alain JuppéDe son côté, Alain Juppé écoute, impassible au premier rang. La date du meeting aurait été changée pour s’assurer de sa venue, mais le maire de Bordeaux subit quelques hostilités pendant son allocution d’ouverture. « Non ! » crient les sarkozystes alors qu’il évoque la nécessité d’une primaire pour 2017. « Vous me connaissez, je ne me laisse pas impressionner par un mouvement de foule », rétorque l’ex-premier ministre en poursuivant un discours très présidentiel, où il dresse le portrait d’un pays « déboussolé et sans direction ».
Il sera tantôt applaudi, tantôt hué, surtout quand il parle d’une alliance avec le centre. Mais Nicolas Sarkozy n’arrêtera jamais les sifflets visant son futur adversaire. Dans l’entourage bordelais, les dents grincent. On évoque presque une faute politique. Tout juste l’ancien chef d’Etat confirme t-il : « bien sûr que les primaires auront lieu, et elles seront le plus large possible ». Avant de lancer un appel du pied, « Alain aura besoin de moi et j’aurai besoin de lui. Un homme de sa qualité est un atout, pas un problème ». 


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles