Noël Mamère et Naïma Charaï militent pour la régularisation d’un Marocain homosexuel


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2011 PAR Nicolas César

« Cela me fait trop peur. Ma vie, c’est un cauchemar. J’ai peur d’aller en prison », a déclaré avec beaucoup d’émotion Karim. « J’ai peur aussi de ma famille, ce sera la honte », a expliqué ce jeune homosexuel marocain, dont la fragilité est perceptible. En effet, son père, un imam l’a rejeté et sa famille l’a menacé physiquement. C’est en 2003 qu’il a quitté son pays, après avoir souffert de discriminations, de railleries en raison des ses préférences sexuelles. « Il est arrivé mineur en France », précise Naïma Charaï, conseillère régionale PS d’Aquitaine. Il a alors rejoint à Paris l’une de ses soeurs. Mais, lorsque cette dernière a découvert son homosexualité, elle l’a renvoyé de chez elle. Un retour au Maroc mettrait sa vie en péril. « S’il est expulsé au Maroc, Karim risque trois ans d’emprisonnement et une très forte amende car l’homosexualité est criminalisée dans ce pays », a rappelé Noël Mamère. Symboliquement, vendredi 21 janvier, à 18 heures, Naïma Charaï deviendra sa marraine républicaine à Bègles. Car, en France, il ne se sent pas rejeté par rapport à ses orientations sexuelles. « Là-bas, ce sont les prisons qui l’attendent », implore Naïma Charaï.

L’espoir d’une régularisation à titre gracieux
Pour mémoire, Karim s’était vu signifier un arrêté de reconduite à la frontière, le 22 décembre, suite à un dépôt de plainte au commissariat contre ses anciens employeurs qui profitaient de sa situation de sans-papier. Le 28 décembre le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté un recours de Karim. D’ici fin janvier, il pourrait faire appel de cette décision, a indiqué son avocat, Me Uldrif Astié. Mais, aujourd’hui, le principal espoir de Karim est d’obtenir une régularisation « à titre gracieux » du préfet Dominique Schmitt. « Maintenant, c’est une course de vitesse pour convaincre le préfet que Karim ne doit pas revenir au Maroc, mais qu’il doit rester en France pour être protégé », a souligné Noël Mamère. « C’est une situation humanitaire, c’est une situation de double peine, car ce garçon est sous le coup d’une absence de titre de séjour et il est victime de son orientation sexuelle », justifie le député Europe éologie-Verts. « Sur des situations aussi graves, je ne peux pas imaginer que le préfet de Gironde ne donne pas son accord », conclut Naïma Charaï.

                                                                                                                         Nicolas César

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