Noël Mamère rend sa carte à Europe Ecologie-Les Verts


Mathieu Delmestre
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2013 PAR Nicolas César

« J’ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j’ai représenté à la présidentielle de 2002 », explique Noël Mamère au journal « Le Monde ». « Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d’élus », estime-t-il. Toutefois, « cela ne m’empêchera pas de conduire une liste aux municipales à Bègles, je n’ai pas besoin de l’étiquette », précise le député de Gironde. Au passage, il confirme que, s’il est réélu dans cette ville de la banlieue de Bordeaux, fin 2014 il abandonnera son mandat de député. « Je me sens plus utile dans ma ville de Bègles qu’à l’Assemblée », justifie-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de rester au groupe écologiste à l’Assemblée. « Dans le groupe, il n’y a pas que des gens inscrits à EELV, comme Paul Molac qui est à Régions et peuples solidaires. À moins qu’on ne me le demande, je ne vois pas pourquoi je quitterais le groupe », argue Noël Mamère.

Le « clan » de Cécile DuflotLa goutte d’eau qui a fait déborder le vase et a été le traitement réservé à Pascal Durand. « On le nomme en 2012 parce qu’il est compatible entre Europe Écologie et Les Verts. La preuve est faite aujourd’hui que la greffe n’a pas pris. La manière dont il a été traité est humiliante. Ça me choque et je n’aime pas ces méthodes. Pascal n’était qu’un patron par procuration », analyse-t-il. Pour Noël Mamère, « les vrais patrons sont ceux qu’on appelle la firme : Cécile Duflot et ses amis. Même si Cécile Duflot est une bonne ministre, elle n’a pas lâché la direction des Verts. Mais ces derniers ne se sont pas créés pour être soumis au bon vouloir d’un clan. C’est le contraire de ce que défendent les écologistes », fustige-t-il. Âgé de 65 ans, ancien présentateur de journal télévisé, Noël Mamère a réussi le meilleur score jamais atteint par un écologiste à l’élection présidentielle : 5,25 % en 2002. Il est aussi aujourd’hui en fin de carrière. A Bègles, s’il est élu, ce sera probablement son dernier mandat. « Je comprends la décision de Noël Mamère. Je partage le ras-le-bol sur le fonctionnement, le clanisme, les couples terrifiants qui règnent sur Europe Ecologie », réagi Daniel Cohn-Bendit, qui entend discuter avec lui. Au cours de sa carrière, cet ex journaliste a mulitplié les déclarations « fracassantes », les coups de gueule. En « secouant » le cocotier, Noël Mamère tente sûrement de faire prendre conscience à ses amis Verts qu’il est temps de réagir à quelques mois des municipales pour éviter une nouvelle marginalisation.

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