Nouvelle loi sur l’apprentissage : quid du financement du transport des apprentis


SR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/02/2019 PAR Sybille Rousseau

« Nous sommes tous mobilisés pour l’apprentissage ! » D’entrée de jeu, Catherine Veyssy, vice-présidente de la Région en charge de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’emploi, souhaite mettre l’accent sur l’aspect collégial de ces Assises ainsi que « des prochaines rencontres que nous mènerons tous ensemble pour poser un véritable cadre à notre action en direction de l’apprentissage ».
En effet, la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » adoptée le 5 septembre dernier « appelle une profonde transformation de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’orientation », pour l’élue. Première interrogation concernant cette loi : le montant des dotations du fond d’aide pour les CFA. « A l’heure actuelle, des concertations sont menées pour définir le montant par région. Certes, nous connaissons l’enveloppe globale au niveau national qui se monte entre 250 et 300 millions d’€, mais quid du montant par région ». Pour le définir, les dépenses et les investissements de chaque région doivent être analysés.
Aussi, si figure bien au cœur de cette loi le financement de l’hébergement et de la restauration des apprentis, il n’en est rien pour les transports ce qui inquiètent fortement la Région et les CFA. « Si la Région devait verser une aide pour les transports, il faudrait débloquer une enveloppe financière de 5 millions d’€ ! » Annaëlle Garcia, présidente de l’ANAF, l’association nationale des apprentis de France, a fait part de son inquiétude concernant ce point précis. « Nous allons rester très vigilants sur la mobilité de nos apprentis. Si les transports ne sont plus pris en charge, cela pourrait considérablement freiner l’apprentissage dans la région. » L’orientation pour les régions Avec cette loi, la Région hérite également d’une nouvelle compétence, celle de l’orientation des jeunes. « Certes cette compétence est passionnante et nous avons bien l’intention de nous emparer de ce que nous propose cette loi, souligne Jean-Louis Nembrini, vice-président en charge de l’éducation et des lycées. Mais sans les moyens qui vont avec, cela paraît compliqué ! Aussi, nous demandons à ce que des personnels de l’Education nationale soient mis à disposition du président de Région en concertation et en confiance. » Egalement, concernant les CIO (Centre d’Information et d’Orientation) « qui demeurent indispensables pour mettre en œuvre nos politiques, nous souhaitons qu’ils travaillent pour nous ! Ainsi, si nous réussissons ce travail d’orientation, nous alimenterons considérablement les CFA », assure ce dernier. Pour l’ANAF, « l’orientation est bel et bien un levier sur lequel il est indispensable de travailler afin de faire baisser le nombre de rupture de contrat d’apprentissage », souligne Annaëlle Garcia. Ainsi, l’association souhaite véritablement que la Région s’empare de cette compétence et remplisse sa fonction.
Ces Assises régionales de l’Apprentissage qui ont réuni en ce mercredi matin près de 200 professionnels du secteur étaient, en quelque sorte, le coup d’envoi d’un travail collaboratif entre Région et professionnels pour établir le nouveau cadre régional de la formation professionnelle. Ainsi, pour poursuivre cette « co-construction » des conférences territoriales vont voir le jour. Elles se tiendront d’ici le mois de mai et seront délocalisées -Bordeaux, Limoges, Poitiers- « afin de travailler tous ensemble à ce nouveau contexte législatif inédit », précise Catherine Veyssy. L’aspect territorial auquel adhère Raphaël Arbina, le président de l’ARDIR Nouvelle Aquitaine, l’association régionale de directeurs de centres de formation d’apprentis. « C’est une bonne nouvelle que cette logique territoriale. Nous souhaitons travailler en concertation avec la Région pour établir ce nouveau cadre. » En juin 2019, un temps fort présentera la synthèse de ces rencontres et, durant le plénière de fin d’année, la nouvelle feuille de route de l’apprentissage sera mise en lumière. Les Chiffres clés de l’apprentissage en Nouvelle-Aquitaine . 102 centres de formation d’apprentissage
. 458 sites de formation
. 775 certifications proposées
. 2 231 formations
. Plus de 6 formations sur 10 sont des formations de niveau V et VI
. 39 600 apprentis dénombrés au 1er janvier 2019
. 4 000 apprentis supplémentaires depuis 2016 soit + 11 %
. 30,6 % de filles en apprentissage (stable depuis trois ans)
. 1,3 % d’apprentis en situation de handicap
. 24 500 contrats d’apprentissage signés en moyenne par an
. 19,5 % de taux de rupture brute pour 2017-2018
. 13,3 % de taux de rupture nette pour 2017-2018 (apprentis n’ayant pas resigné de contrat d’apprentissage)
. 4 903 offres non pourvues à la rentrée 2018
. 71,8 % des apprentis sont en emploi sept mois après leur sortie du CFA
  (58 % en CDI et 92 % à temps complet)

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles