Pau-Canfranc-Saragosse, l’Europe appelée en soutien financier


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/01/2017 PAR Solène MÉRIC

C’est pour le moins une opération de longue haleine chère à Alain Rousset. Mais à force de conviction (certains, dans les rangs de l’opposition régionale parleraient davantage d’entêtement voire de caprice…) la réhabilitation de la liaison ferroviaire Pau-Canfranc-Saragosse peu à peu, par section, progresse. Dernier épisode symbolique, la réouverture côté français de la ligne Oloron-Bedous en juin dernier, qui a succédé à la régénération de la section Pau-Oloron sur la période 2009-2010.
Côté espagnol, après d’importants travaux en 2003 qui ont permis la mise en service d’une LGV entre Saragosse et Huesca, des actions de modernisation ont été menées sur plusieurs sections jusqu’à Jaca. Si au sud de la frontière un trafic restreint voyageur et fret perdure jusqu’à Canfranc, l’état de la voie reste cependant fragile.
Le grand vide reste donc entre Bedous et Canfranc depuis la fermeture de la ligne en 1970 suite à un accident sur le versant français, qui avait emporté le pont ferroviaire de l’Estanguet. Ce lundi ce sont donc plus précisément ces 33,2 km de lignes, compris le tunnel du Somport, qui étaient au cœur des attentions et des discours volontaristes des 4 signataires soulignant tout à la fois le caractère patrimonial de ligne ferroviaire, sa dimension environnementale, remplaçant tout ou partie du fret routier par un fret ferroviaire, touristique, avec, notamment en hiver les stations de ski ainsi desservies, ou encore économiques au regard des deux plateformes logistiques de Hueva et de Saragosse pouvant ainsi être desservies.

Des responsables visibement optimistesUn accord quadripartite de mobilisation autour de cette ligne transnationale qui a également permis un travail de lobbying important auprès des Commissaires et directeurs concernés à Bruxelles, pour défendre ce projet qui fait l’objet d' »un bon dossier » assurent les responsables, visiblement optimistes sur le sort qui lui sera réservé. Sur un montant total estimé à environ 400 millions d’euros, l’Europe pourrait consentir à financer 50% des études préliminaires et jusqu’à 40% du chantier en lui-même. « Un soutien considérable » estime Alain Rousset qui ajoute en clin d’oeil à ses détracteurs, « ça rend faisable la réouverture de cette ligne historique ». Une ligne qui sera tout à la fois au service des voyageurs et du fret.
Un projet global qui outre la régénération de la ligne et des ouvrages de chaque coté de la frontière, comprend donc aussi la mise en sécurité du tunnel du Somport, tant côté rail que route, l’harmonisation technique des installations (écartement des voies notamment) et des équipements de signalisation sur la ligne, les liaisons avec les plate formes logistiques de Saragosse et Huesca, mais, avant cela, la poursuite de nombreuses études techniques, commerciales, ou environnementales. Pour l’heure, sur ces études budgétées à 14,5 M€, la subvention espérée auprès de l’Europe est donc de 7,2 M€.

En terme de calendrier si Alain Rousset rêvait de rallier Saragosse en train au départ de Pau en 2020, il lui faudra encore un peu de patience : le groupe de travail ayant ce lundi mis à jour que la mise en circulation ne pourrait être attendue au mieux que pour 2024.

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