Pau: Conférence de Dominique Vidal à l’UPPA : Palestine / Israël : un Etat, deux Etats ?


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Publication PUBLIÉ LE 26/01/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Pour la première fois, le 31 octobre 2011, le drapeau palestinien a été hissé dans une instance internationale. Les discussions et les délibérations ont poussé les gouvernements, au pied du mur, à exprimer clairement leur position. « Ce vote a permis de faire tomber les masques », commente Dominique Vidal qui a vu monter le drapeau aux côtés d’Elias Sanbar, qui devenait ce jour-là officiellement ambassadeur de l’UNESCO.

« Ce n’est pas une victoire symbolique, explique Dominique Vidal, elle va permettre aux Palestiniens de se défendre contre les tentatives de l’Etat israélien de s’approprier le patrimoine culturel et historique, comme ils l’ont fait avec Bethlehem, au grand dam des chrétiens palestiniens. »

La dernière chance des deux Etats
Selon Dominque Vidal, il est fort probable que l’État palestinien soit reconnu par les instances internationales. Les Palestiniens l’appellent de leurs vœux car une reconnaissance internationale signifierait l’application des résolutions de l’ONU, notamment la fameuse résolution 242 adoptée, après la guerre des six jours, en novembre 1967, par le Conseil de Sécurité.

Aussi, bon nombre d’Israéliens souhaitent un État palestinien, à chaque fois pour des raisons différentes. Alors qu’une partie de la bourgeoisie israélienne vit de l’industrie de la guerre, l’autre souhaite ardemment commercer avec leurs voisins- 350 millions d’arabes – ou exploiter une main d’œuvre pas chère et disponible. Les militants pacifistes israéliens apportent leur force au mouvement palestinien réunifié – Hamas et Fatah – qui a abandonné la lutte armée, pour une résistance populaire, « non armée, mais pas non violente », précise Dominique Vidal.

Mais surtout, la majorité des Palestiniens et des Israéliens soutiennent le projet d’un État palestinien… car ils ne veulent pas d’un État binational, palestinien et israélien.
Pour les Palestiniens qui ont réussi à convaincre le monde qu’ils voulaient un État, un État binational signifierait quitter le cadre de l’ONU qui leur dirait alors : « vos problèmes sont des problèmes internes qui ne concernent pas l’ONU. » De l’autre côté, un Etat binational serait la fin du sionisme et les Israéliens ont peur de voir disparaître l’État juif, même si les Palestiniens ne seront jamais plus de 30% de la population en Israël, selon Dominique Vidal.

Pour conclure, il appelle les électeurs à questionner les candidats aux législatives au sujet de la Palestine. « Si l’État palestinien est reconnu par l’ONU, les élus français n’auront d’autres choix, avec la tradition légitimiste qui est la leur, que de reconnaître l’État palestinien » , constate Dominque Vidal. Mais pour pousser les instances internationales à hisser le drapeau palestinien, le poids de la France et de l’Europe est moteur. « Lors des élections législatives, les candidats de chaque circonscription sont à porter de main », positive Dominique Vidal qui a pu s’exprimer face à un amphithéâtre plein, sans qu’aucunheurt ne soit à déclarer, à la grande satisfaction des organisateurs.

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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