Philippe Madrelle interpelle le gouvernement sur la route inondable menant à la centrale nucléaire du Blayais


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Publication PUBLIÉ LE 23/02/2012 PAR Nicolas César

« Au tout début de ce mois de janvier, l’A.S.N a rendu son verdict : « l’ensemble des installations nucléaires françaises présentent un niveau de sûreté suffisant pour pouvoir continuer à être exploitées, mais des travaux et des études sont nécessaires pour renforcer et moderniser la robustesse des installations. » 50 milliards d’euros sont nécessaires pour assurer la pérennité des 19 centrales et des 58 réacteurs français », a déclaré Philippe Madrelle au Sénat. « Ne pensez-vous pas, Madame la Ministre, qu’après la catastrophe de Fukushima, il apparaît évident de prendre en compte ces « situations extrêmes »? Le 28 décembre 1999, au plus fort de la tempête Martin, l’augmentation du niveau de l’océan conjuguée à la levée de véritables vagues sur l’estuaire avaient provoqué l’inondation de la centrale. Elle avait été métamorphosée en un îlot imprévu et inaccessible, le temps de la marée ! Suite à ce que l’on peut qualifier d’accident et qui n’a été révélé que très tardivement, les digues qui entourent les quatre réacteurs ont été renforcées et rehaussées à 8,30m. Mais la route qui mène à la centrale n’a elle bénéficié d’aucun travaux. Le Président de la Commission Locale d’Information sur le Nucléaire est formel : « Cette route dit être insubmersible! Ne nous sentons pas invulnérables! », a alerté l’élu socialiste.

La réponse du ministre et de la centrale
En l’absence de la ministre, c’est Thierry Mariani, Ministre auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports, qui a répondu. «  Les actions de Greenpeace en décembre dernier n’ont pas montré de vulnérabilité grave des centrales. Cependant, de telles actions ne doivent pouvoir se reproduire, ni à Nogent-sur-Seine, ni ailleurs. EDF et la gendarmerie ont donc décidé de se pencher sur cette question. En ce qui concerne les inondations à la centrale du Blayais, des travaux importants sont intervenus. EDF a achevé, en octobre 2007, les travaux sur l’ensemble du parc. Suite à l’accident de Fukushima, l’ASN a prescrit de nouvelles normes pour assurer la sûreté de nos centrales. La décision concernant les noyaux durs sera prise très prochainement ». Il n’a donc pas évoqué la question de la route inondable menant à la centrale et susceptible de bloquer l’arrivée des secours, en cas de problème. Nous avons interrogé la direction de la centrale nucléaire du Blayais, qui a rappelé que le 26 janvier, le directeur, Etienne Dutheil avait indiqué, lors du bilan annuel que l’ASN après sa dernière visite lui avait adressé « un satisfecit global sur la cohérence des démarches de protection engagées ». Par ailleurs, depuis l’introduction au mois de décembre dernier, des militants de Greenpeace dans plusieurs centrales françaises pour révéler les failles dans la sécurité, la centrale du Blayais a mis en œuvre « un système de programme de clôture intelligent permettant de détecter tout franchissement ». 

Crédit photo : Aqui!


Nicolas César

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