Philippe Poutou veut « dégager Sarkozy sans faire confiance à Hollande »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/04/2012 PAR Nicolas César

« Le vote NPA, c’est dégager Sarkozy sans faire confiance à Hollande et construire une force politique qui soit autonome du Parti socialiste », ne cesse de répéter Philippe Poutou, le candidat NPA. Son message semble de plus en plus entendu par des citoyens, mais aussi par les médias, qui s’intéressent au « phénomène Poutou ». « Il faut voter NPA même si les sondages nous mettent très bas », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse avant son meeting à Pessac. « Un bon résultat du NPA peut donner ce petit élan dont on aura besoin dans l’après-élection, car, pour nous, le gros défi demain c’est la capacité de mettre en place une opposition à ce futur gouvernement de gauche, en espérant que Sarkozy soit dégagé », a-t-il déclaré. Quant à « Hollande, il ne satisfera pas nos revendications, il ne mènera pas une politique contre les capitalistes » donc « il nous faudra un outil politique complètement indépendant du PS », a-t-il assuré. Pour Philippe Poutou, il est vital de rassembler après le soir du 2ème tour l’ensemble des forces syndicales, Lutte ouvrière et le Front de gauche.

« ça fait du bien de balancer tout ce que l’on a sur la patate »
Philippe Poutou a été longuement et chaudement applaudi à son arrivée au meeting à Pessac. « Je joue à domicile là! », a-t-il scandé, avec humour. Un meeting très particulier. Dans la salle, il y avait notamment ses parents et ses collègues de travail « sans lesquels je ne serais pas là ». Conscient qu’il sera loin des 5%, Philippe Poutou se prépare à reprendre le chemin de l’usine Ford à Blanquefort le 2 mai. « ça aussi ça fait plaisir, car le boulot c’est notre vie, c’est pas que des collègues, c’est aussi des copains », a-t-il confié, avec une pointe d’émotion. Cette campagne électorale, qui s’achève, fut pour lui riche d’enseignements. « Ca fait du bien de pouvoir exprimer la révolte, la contestation à ce système, c’est une fierté de pouvoir balancer tout ce qu’on a sur la patate », a-t-il confié. Une fierté, celle de porter la colère de nombreux ouvriers touchés par la crise, des fermetures d’usines et indignés par un « monde ultralibéral dominé par l’argent ». Hier, vendredi, il a assuré que s’il était élu, il s’autodissoudrait, en supprimant la présidence de la République. « Aujourd’hui, qu’une personne puisse avoir autant de pouvoir, c’est anormal et anachronique », a-t-il justifié. « On est pour des assemblées constituantes, une véritable démocratie, mais cela voudrait dire construire une démocratie réelle, une démocratie directe, mais par en bas », a expliqué Philippe Poutou.

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