Pierre Camani : « Etre sénateur est un atout pour le Lot-et-Garonne »


Sybille Rousseau
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2012 PAR Sybille Rousseau

Une poignée de main chaleureuse et un sourire au coin des lèvres, c’est un sénateur heureux de son « nouveau métier » de parlementaire qui nous accueille dans son bureau parisien. Un bureau situé rue Bonaparte, à quelques pas du Sénat. Ce mercredi 7 mars, Pierre Camani a décidé de convier la presse lot-et-garonnaise à Paris afin de parler de ses nouvelles fonctions de législateur qu’il occupe depuis septembre. « Etre sénateur, précise-t-il d’entrée de jeu, c’est participer à l’élaboration des lois, mener des études, échanger. C’est un travail passionnant et très enrichissant intellectuellement ». Le décor est posé. Pierre Camani est passionné par ses nouvelles missions.

Fibre optique, frelon asiatique, industrie, vigne, économie agricole…
Pierre Camani et Nathalie Maubaret attachee parlementaireAu Sénat, il est membre de la Commission du Développement durable, des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, mise en place le 21 février dernier. « J’ai choisi cette commission car elle traite des problématiques lot-et-garonnaises ». En effet, Pierre Camani a toujours le souci de défendre au mieux les intérêts de son département. D’où le choix aussi de ses groupes d’études. Il a rejoint les groupes « Vigne et vin », « Communications électroniques et Poste », « Gestion des déchets », « Energie », « Economie agricole alimentaire », « Chasse et Pêche » et « Industrie ». Pour preuve aussi, le 8 février dernier, il est intervenu dans le cadre d’une question orale avec débat, face à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’environnement, sur la question de la prolifération du frelon asiatique. Le Lot-et-Garonne étant le département à l’origine de cette invasion en France…

« Etre sénateur, ça ouvre beaucoup de portes »
Pour Pierre Camani, « être sénateur est un véritable atout pour le Lot-et-Garonne ». Cela fait avancer les dossiers. Prenons par exemple celui de la fibre optique. Un sujet qui est une des priorités du sénateur. Il y a quelques semaines de cela, ce dernier a eu l’occasion de suivre, en tant que chef de file pour son groupe, la proposition de loi Maurey-Leroy relative à l’aménagement numérique du territoire. « Ce déploiement de la fibre optique est comparable au déploiement de l’électricité, il y a 50 ans. Les Lot-et-Garonnais n’en ont pas encore conscience », précise-t-il. Aussi, grâce à ses fonctions, il a pu, lors d’auditions, rencontrer les acteurs majeurs de ce dossier tels que les grands patrons des opérateurs privés et des membres du gouvernement. « A Paris, tout est concentré. Ca va plus vite. Ils viennent à moi au Sénat et ça me permet d’être à la pointe de l’information. » Sur ce sujet, en l’occurrence, l’Etat va débloquer une enveloppe financière de 900 millions d’euros, l’Europe va également mettre la main à la poche. Là encore, « le fait d’être sénateur va permettre de réaliser un dossier d’aide de financement et de le déposer rapidement afin d’en faire bénéficier le Lot-et-Garonne », espère-t-il.

« Je crois que les Lot-et-Garonnais me voient tout autant sur le terrain »
Pierre Camani et son attachee parlementaireEn étant deux jours par semaine au Sénat et parfois même deux jours et demi, lorsque ses rendez-vous débordent sur le jeudi matin, forcément, Pierre Camani est moins présent en terre lot-et-garonnaise. Toutefois, « le travail y est tout aussi bien mené », car il possède une équipe de vice-présidents « très efficace ». Il la retrouve d’ailleurs tous les vendredis pour faire le point, harmoniser les dossiers, fédérer et rassembler. « C’est très agréable de travailler dans une si bonne ambiance », assure-t-il. Le reste du temps, il est en Marmandais et le week-end « je vais où on m’invite, car même si je suis un homme de dossier, je suis avant tout un homme de terrain ! » Il tient à parler avec les élus, les acteurs locaux et les Lot-et-Garonnais. « Et malgré mes nouvelles fonctions, je pense qu’on me voit tout autant. »

« Je suis contre le cumul d’un mandat de parlementaire avec celui d’un exécutif local »
Cet emploi du temps, géré à la seconde près, entre deux trains ou deux avions, est la conséquence d’un cumul de mandats. En effet, Pierre Camani est sénateur et président du Conseil général de Lot-et-Garonne. Deux fonctions aux hautes responsabilités. Mais aussi premier vice-président de Val de Garonne Agglomération et conseiller municipal de Puymiclan, où il ne manquerait pour rien au monde un conseil municipal ! Et pourtant, il se dit contre le cumul d’un mandat de parlementaire avec celui d’un exécutif local, car ces deux mandats demandent de forts investissements personnels et professionnels. Malgré cela, il ne se sent pas en contradiction avec ce qu’il dit, parce que si François Hollande est élu président de la République, et si un projet de loi sur le non cumul des mandats venait à être proposé, il voterait « pour » cette loi. « Mais je ne veux pas être le seul à l’appliquer, car je le répète, être sénateur est un véritable atout pour le Lot-et-Garonne. » Enfin, il se dit opposé à un mandant unique car « un parlementaire doit avoir un ancrage local pour connaître les problématiques de terrain. »

Crédit photo : SR

Sybille Rousseau

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