Pierre Moscovici : « je demande à Nicolas Sarkozy d’arrêter »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/09/2010 PAR Nicolas César

 « C’est l’été de toutes les stigmatisations. Nicolas Sarkozy, parce qu’il est ébranlé par une réforme des retraites injuste et impopulaire et l’affaire Bettencourt, a organisé une gigantesque diversion en stigmatisant les Roms, pour trouver des boucs émissaires », s’insurge Pierre Moscovici. Pour le député socialiste, « le chef de l’Etat a mis la France au banc des nations pour des raisons purement électoralistes ». « Il faudrait que Nicolas Sarkozy arrête et prenne conscience de ses responsabilités », dénonce-t-il. Selon l’ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin, « les Français n’en peuvent plus du sarkozysme. Une très large majorité, on le sent dans tous les contacts, veut se débarrasser de ce président qui donne une image indigne de la France », « brutalise » et « divise » alors qu’il devrait « rassurer et rassembler ». D’ailleurs, les derniers sondages le confirment. En effet, selon une première enquête CSA, publiée samedi dans « Le Parisien », 56% des Français estiment que « l’Union européenne est dans son rôle en critiquant la politique » de Paris à l’égard des Roms. Chez les sympathisants de gauche, ce pourcentage atteint 85% tandis qu’il ne s’élève qu’à 29% chez ceux de droite. Selon un autre sondage Ifop à paraître dans « Sud Ouest Dimanche », 71% des Français estiment même que l’image de la France à l’étranger s’est dégradée ces dernières semaines, seuls 2% estimant le contraire. « Je n’ai pas honte de mon pays mais je dis que Nicolas Sarkozy est honteux, je dis que ce pouvoir est honteux « , déplore le député du Doubs.

DSK, « l’anti-Sarkozy »

Interrogé sur la candidature de Dominique Strauss-Kahn aux prochaines présidentielles, Pierre Moscovici, l’un de ses fidèles lieutenants a répondu « qu’il ne savait pas s’il se présenterait. Il faut lui laisser le temps de prendre sa décision et ne pas lui mettre la pression ». N’attend-il pas trop ? « Non, un candidat doit se déclarer à 4 ou 6 mois des élections, sans quoi il devient une cible et se banalise avec le temps », a rétorqué le député du Doubs. Pour lui, l’actuel directeur général du FMI est « l’anti-Sarkozy »: « c’est le président qui peut rassurer, rassembler et qui par sa stature, peut tirer la France de l’ornière ». « Si nous sommes au pouvoir en 2012, nous aurons à faire face à une situation difficile, une dette publique écrasante, un fort taux de chômage, et nous, socialistes, nous devons être réformistes. DSK est l’homme de la situation », estime-t-il. Et, pour gagner, « il faudra une alliance solide avec les écologistes. Il faudra aussi que le PS s’allie avec les autres gauches et cesse d’être un parti hégémonique », conclut Pierre Moscovici. 

Nicolas César

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