Pierre Rosanvallon dénonce une démocratie malmenée


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 15/11/2012 PAR Maxence Peigné

« L’élection n’est pas une technique de représentation sociale, mais une simple technique de choix des dirigeants » explique Pierre Rosanvallon. Dans ce schéma, l’élu est un délégué fonctionnel et en rien un représentant sociologique. Pour l’historien, est un véritable représentant celui qui dénonce un problème, alerte d’une menace ou ouvre un débat. Plus seulement les politiques donc, mais l’ensemble de la société civile, experts et lanceurs d’alarmes, comme simples citoyens engagés. Représenter, selon lui, c’est raconter la société vivante et lui faire prendre conscience d’elle-même. Ce qu’il appelle la représentation « cognitive et narrative ». Mais la sclérose de la démocratie ne provient pas du seul système de désignation électorale. Elle procède tout autant des gouvernements eux-mêmes. Car « si l’élection donne un permis de gouverner, elle n’aboutit pas à un gouvernement démocratique. Il faudrait pour cela pouvoir contrôler les dirigeants et les obliger à s’expliquer ».

Bien qu’il juge les conclusions du rapports de la commission Jospin trop peu ambitieuses, non-cumul des mandats excepté, Rosanvallon soutiendra le gouvernement sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales, qu’il ne considère pas « comme un véritable espace politique » mais dont les intéressés, en tant que « copropriétaires du territoire », devraient avoir accès.

 

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