Portrait de femmes en campagne : Elise Igounet, l’engagement politique « centré » sur l’égalité sociale


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2010 PAR Solène MÉRIC

Fuyant la région parisienne et quelques tensions familiales, Elise est indépendante à 15 ans. Âge auquel elle part pour la Lozère assouvir sa passion pour les chevaux et l’équitation, et obtenir son BEP Agricole tourisme équestre. Mais, avec toujours à l’esprit des préoccupations sociales, il ne lui faut pas longtemps pour réaliser que « l’équitation et les chevaux pourraient être un super outil pour la réinsertion des jeunes en difficultés». Malgré le scepticisme ambiant de son entourage, elle se décide à passer le concours d’entrée pour l’école d’éducateur. Une réussite dès la première tentative.
 
D’une réflexion sociale à une réflexion politique
C’est au cours de cette formation que son intérêt pour la politique mûrit, notamment autour de la notion d’accompagnement social, qu’elle oppose radicalement à celle d’assistance sociale. « L’assistance, c’est la dynamique de la passivité. A l’opposé l’accompagnement permet aux personnes de se construire elles-mêmes grâce à leur compétence et à leur valeur, on ne fait que leur prêter les outils pour y parvenir, on n’agit pas à leur place. » Sur la base de cette réflexion, elle s’ « éloigne de la bipolarité politique et écarte la gauche traditionnelle ». Quant à la droite : « je travaillais dans un foyer d’ados délinquants quand Sarkozy était Ministre de l’Intérieur… » De quoi apparemment en tirer les leçons, en négatif, dans la construction de sa réflexion politique…

« Être citoyen, c’est y aller !»
A la création du Modem, elle qui en avait « marre de râler devant la télé », décide de prendre sa carte, et rejoint le mouvement. « C’est ça être citoyen, c’est y aller. » Donc elle y va. Elle va même jusqu’à Villepinte lors du Congrès fondateur, et devient très active au sein du parti des jeunes démocrates du Lot-et-Garonne. Elle « y va » avec tellement de dynamisme, qu’elle arrive plus loin que ses ambitions personnelles : en 2009, elle devient la Présidente départementale des jeunes démocrates, et d’actions en débats, elle est désignée n°6 sur la liste départementale des élections régionales, « une grande fierté ». Pourtant, « ce n’était pas mon ambition, mais j’ai peu à peu pris goût au débat, à l’écoute et à la confrontation des idées ». Si, pour elle, avoir sa carte, c’est « faire acte de présence », l’engagement politique c’est « être dans la démocratie au sens pur du terme ». « Il faut faire bouger les choses et arrêter de fonctionner en système bipolaire ! ». La campagne ? « C’est beaucoup d’apprentissages, mais c’est très riche et très intense en débats et en rencontres. Ca permet aussi de combattre les a priori qui existent sur notre groupe. Le Modem n’est pas un groupe exclusivement constitué de fans de François Bayrou, il n’y a pas de fanatisme là dedans, il y a des idées ! »

Solène Méric

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