Portrait : Olivier Dartigolles, bras droit de Mélenchon en terres béarnaises


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/03/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Olivier Dartigolles aime le contact humain… et les arrêts de bus. La gratuité des transports en commun est une de ses priorités. Sans àpriori, il aborde tout lemonde. Après un bonjour ouvert il enclenche la conversation. Il tâte le terrain pour savoir à qui il s’adresse. Et en suivant, il enchaîne : « je suis Olivier Dartigolles, candidat aux législatives ». Les gens ne voient pas les législatives qui arriventderrière, nous explique-t-il d’un air sérieux.

Malgré la répétition de l’exercice, il garde une spontanéité, toujours enclin à donner un petit cours d’éducation politique. Son discours est bien rodé : capitalisme barbare, la gauche qui déçoit et la droite toujours plus dure. Les Palois sont plutôt réceptifs. L’effet « vu à la télé » aide à la rencontre. « Je vois dans leur regard lorsqu’ils me reconnaissent », nous glisse-t-il. « On a fait des stats avec les copains. Sans compter les gens dépolitisés, sept personnes sur dix ont une réaction positive. »

C’est un moment de détente pour le co-directeur de campagne. Après lesweekend de meeting avec le candidat et les débuts de semaine à Paris oùil enchaîne : levé 5h du mat ‘, revue de presse aux aurores, coups detéléphone, réactions aux médias et autres échanges de mail toute lajournée, une petite balade dans les rues de Pau lui permet d’évacuer lapression de la campagne. « On n’est pas à l’abri d’une sortie de route,quand mon corps m’envoie des signes, je m’arrête », nous confie-t-il.Les marques de soutien et les encouragements lui redonnent du poil de labête.

Une fille est en train de manger une gaufre au chocolat. Entre deuxbouchées elle s’insurge : «en ce moment plus rien ne compte ! ». Aprèschaque refus il fait assaut de gentillesse. Un autre se désinteresse de la politique. L’ancien prof d’histoire répond d’un ton didactique : « mais la politique s’occupe de nous… » Pourbeaucoup de gens, la politique c’est compliqué. Il y a aussi lestraumatisés du PS. Un électorat de gauche qui aimerait bien mais qui apeur. « Le cuir est tané, jepeux y passer desheures parce que j’aimeça » , nous confie-t-il, tout sourire. 

À une semaine du premier tour, la venue du candidat du Front de gauche sur les terres Modem ne relève pas du hasard.
Olivier Dartigolles a obtenu « l’ouverture de l’agenda » du candidat dimanche soir. L’information vient juste de tomber. Mais la plupart des Palois sont déjà au courant de la venue du ténor de la politique :le 15 avril, place royale. Une dame refuse de prendre le programme, mais s’assure que le meeting de Mélenchon est bien à 13h. « Pique-nique festif aux couleurs du Front de gauche ! », s’exclame Olivier Dartigolles. Et en aparté : « ça rappelle l’image du Front populaire, il est important de redonner du symbolique à la politique. » Or, quand on pense Henri IV on pense Bayrou. À une semaine du premier tour, la venue du candidat du Front de gauche sur les terres Modem ne relève pas du hasard. Et le co-directeur de campagne du Front de gauche nous assure que Jean-Luc Mélenchon, féru d’histoire, compte bien s’adresser au bon roi Henri, avec une petite longueur d’avance sur François Bayrou.  

Entre deux tracts, Olivier Dartigolles rencontre un spécialiste de l’événementiel qui va l’aider dans l’organisation. « Il faut éviter que se renouvellent les problèmes de sono du meeting de la Bastille. Jean-Luc avait un retour épouvantable… » L’intervention doit être réglée comme du papier à musique. Et avec l’élan dont profite Jean-Luc Mélenchon, les militants du Front de gauche ont des problèmes de riches. Combien y aura-t-il de personnes sur la place Royale ? Faut-il prolonger la sonorisation sur le boulevard des Pyrénées ? « J’ai appris à m’entourer et au PCF on a une discipline », assure-t-il. La première réunion du comité de pilotage est pour le lendemain. Essentiellement technique et dès lundi chacun sera à son poste.

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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