Pour Germinal Peiro, il faut à notre pays une véritable politique de développement rural


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/11/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Germinal Peiro, le député du Sarladais, se définit comme un homme du monde rural. Ancien instituteur, il a exercé toute sa carrière dans de petites écoles du canton de Domme. Ayant vécu de nombreuses années sur la ferme familiale de ses beaux-parents. Président fondateur d’un syndicat agricole d’irrigation, producteur de noix ou encore apiculteur, lorsque son emploi du temps chargé lui en laisse le temps, Germinal Peiro s’intéresse depuis longtemps aux problématiques agricoles : préservation des ressources en eaux, modernisation des réseaux d’irrigation, sujet des retraites. On lui doit la loi Peiro, votée à l’unanimité il y a dix ans, portant sur l’instauration de la Retraite Complémentaire Obligatoire (RCO) pour les agriculteurs. C’est tout naturellement, qu’il y a quelques jours, le député du Périgord noir a été reconduit dans ses fonctions de secrétaire national à la ruralité, à la mer et à l’agriculture, autour de l’équipe d’Harlem Désir. « Au sein du parti socialiste, j’exerce ces fonctions depuis le congrès du Mans, en 2005. Cette fois-ci, mon travail se fera au côté du gouvernement et en liaison étroite avec le groupe socialiste de l’Assemblée nationale. » 

Une réorientation de la PAC Germinal Peiro défend depuis plusieurs mois l’idée que la part de la PAC dans le budget européen soit maintenue à haut niveau, garantie selon lui d’une plus grande sécurité alimentaire. « Le 12 novembre, à Nicosie (Chypre), j’ai participé a la conférence des présidents des commissions Agriculture des parlements des pays de l’Union Européenne. Au sein du PS, nous sommes favorables à une répartition des aides européennes orientées vers l’emploi, dans la réforme de la Politique agricole commune en cours de discussion. La proposition de la France consisterait à doubler les aides sur les cinquante premiers hectares ce qui équilibrerait les aides en direction des petites et moyennes exploitations. « 26 % des fermes ont disparu au plan national au cours de ces dix dernières années. Pour la première fois, le commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos a répondu publiquement que cette proposition était pertinente et qu’elle recevait un accord de principe de la commission qui envisage de la retenir comme proposition optionnelle. Chaque état membre étant en charge de son application. « Ce serait un progrès considérable dans la recherche de l’équité en matière de distribution des aides. Cela contribuerait à freiner la disparition des petites exploitations, si importantes pour la sauvegarde des territoires ruraux, » observe le député du Sarladais.  

L’accès au très haut débitGerminal Peiro défend l’idée d’une vraie politique du monde rural en faveur du développement des territoires ruraux. « Au cours des dernières décennies, des politiques de la ville ont été menées. Notre pays a besoin d’une véritable politique de milieu rural, à l’heure où bon nombre de nos concitoyens quittent les grandes zones urbaines pour s’installer dans des communes plus petites ou des villages. D’ici dix ans, on peut imaginer sur de nombreuses zones rurales d’Aquitaine, de Midi Pyrénées ou encore de l’Ouest, une augmentation de la démographie, » estime Germinal Peiro. Selon lui, il faut faire en sorte que le milieu rural soit de même niveau que le milieu urbain. « Cela passe inévitablement par l’accès facile aux soins, aux services de l’Etat, le maintien des services publics, des moyens de transports permettant de gagner facilement les capitales régionales ou encore Paris. »
Autre point essentiel aux yeux du député du Sarladais, l’accès au haut débit et au très haut débit. « Le très haut débit servira bien sûr aux particuliers qui choisiront de vivre à la campagne. Il est synonyme de création d’activité économique pour les professionnels et entreprises qui souhaitent s’implanter en zone rurale. Il est indispensable à l’agriculteur notamment s’il développe une activité tourisme ou de vente directe.

Dans cette réflexion de politique de développement rural, le département de la Dordogne, caractérisé par une agriculture  diversifiée, pourrait servir d’exemple. 700 exploitations périgourdines déclarent une activité d’agritourisme. Des maisons de santé rurales ont vu le jour ainsi que des points décentralisés de la caisse d’allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole.

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