Pouvoir d’achat: dur, dur pour les petites et moyennes entreprises


L'ARDIA (Association Régionale des Industries Alimentaires d'Aquitaine) avait mis au menu du débat qui suivait son assemblée générale de Bordeaux la question de de la volonté gouvernementale d'améliorer le pouvoir d'achat des Français, en demandant à

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Publication PUBLIÉ LE 26/06/2008 PAR Gilbert Garrouty

Dure époque pour les entreprises disions-nous, mais rudes temps également pour les smicards et autres sous-rémunérés. Jean-Paul Betbeze, qui, entre autres nombreuses fonctions, est surtout directeur des études écomoniques du Crédit Agricole et membre du Conseil d’analyse Economique auprès du Premier ministre, ne devait-il pas considérer, d’entrée, que « parler des salaires, c’est le mauvais sujet ».

Choses à ne pas faire
Ce qui ne manque pas de faire bouillir mon voisin de travée, qui m’indique qu’il doit payer sa part de pizza en grande distribution 5,30 euros, et que c’était aussi 5,30 francs avant l’euro! Pascale Hebel, directrice du département consommation du CREDOC, assurera néamoins un peu plus tard que les prix n’ont pas augmenté avec l’euro, mais seulement leur perception par le public…. Ce n’était pas toutefois, souvenons-nous, le constat récent de certaines associations de consommateurs. Donc, pour JP Betbeze « la première chose à ne pas faire, c’est augmenter les salaires » . La seconde, c’est de subventionner l’énergie. « La prime à la crise ce n’est pas bon ». Il est préférable à ses yeux d’aider les achats de produits neufs. Le gros problème selon l’économiste est que le système français est handicapé, notamment vis-à-vis de l’Allemagne en matière de coût des salaires et de productivité. Quant aux PME dans tout cela, « leur pouvoir d’achat est aussi en baisse », mais Jean-Paul Betbeze se contente de dire qu’il ne faut pas « antagoniser » grande distribution et PME, et de lancer: »tout le monde aime les PME, mais je dis prouvez-le! »

Chance pour les PME innovantes
De son côté, Christian Delesalle, responsable des partenariats chez Auchan, note que l’on peut être inquiet pour les PME lorsque, comme c’est le cas, il est envisagé d’encourager l’implantation de magasins de moins de 1000 m2 « qui ne peuvent être que de hard discount ». Auchan propose, certes, cette formule au milieu de ses hypers, mais assure Ch Delesalle, « plus de la moitié de nos fournisseurs sont des petites et moyennes entreprises ». Il reconnait cependant qu’avec les dispositions gouvernementales qui vont lever le verrou, « les choses vont changer ». Nous allons entrer dans une nouvelle relation, nous allons regarder le produit et son prix alors que précédemment nous passions notre temps à contracter avec le fournisseur. Nous rechercherons le mieux disant. La guerre sera rude pour le produit « sans contenu ». Mais les produits innovants seront gagnants, et ces entreprises auront une autoroute devant elles ». Auchan prévoit d’autre part de développer l’indication de provenance locale et régionale dans ses rayons. Quant à une nouvelle capacité des hypers à faire baisser les prix, Ch. Delesalle, a émis pour le moins un net bémol : « nous sommes déjà au plancher » a-t-il affirmé en indiquant que les résultats financiers de la grande distribution sont inférieurs à ceux de certains grands groupes alimentaires…..

Alain Cougrand (ConserverieAlain Martin)succède à Jacques Louge (Distillerie du Périgord) à la présidence de l’ARDIA.

Gilbert Garrouty

Notre photo:Jean-Paul Betbeze (ph Aqui)

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