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PUBLIÉ LE 24/06/2010 PAR Nicolas CésarIls étaient 25.000, selon la police, 70.000 personnes, selon les syndicats ce jeudi 24 juin à manifester à Bordeaux contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Au final, on peut estimer qu’ils étaient 50 000. « Salaires, emplois, retraites : urgent ! Imposons d’autres choix ». Partis de la place de la Victoire, les manifestants ont défilé en portant ces messages pendant près de 2 heures sous un soleil radieux. Les inégalités, le sentiment d’injustice étaient très présents dans le cortège. « Assez de cadeaux pour la France d’en haut, assez de coups bas pour la France d’en-bas », « Suppression du bouclier fiscal pour des mesures sociales » ou encore « Sarko entends-tu, le peuple est dans la rue », scandaient les manifestants. Les scandales affectant des ministres du gouvernement ont fait l’objet de banderoles telles : « Eric Woerth, démission ! » La censure médiatique était également mise en cause : « Porte-Guillon, prisonniers politiques », en référence aux humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon, licenciés de France Inter pour des chroniques jugées déplacées.
L’emploi des séniors en cause
Pour les syndicats, c’est un succès. Le 27 mai dernier, lors de la précédente journée de mobilisation, les manifestants étaient au nombre de 6.500, selon la police, et 40.000, selon les syndicats. Dans la foule, il y avait des jeunes. « Cette réforme est injuste, nous allons cotiser au prix fort et nous n’aurons qu’une faible retraite », s’inquiète Damien, 25 ans, étudiant. Mais aussi, des enseignants, des fonctionnaires, des salariés du privé. Nombreux sont ceux qui déplorent la hausse de la durée des cotisations. « Quand on voit le faible taux d’emploi des séniors, on ne s’imagine pas travailler jusqu’à 65 ans », conclut Ludovic, 26 ans, étudiant.
Nicolas César
