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PUBLIÉ LE 23/04/2012 PAR Nicolas CésarAqui! Comment analysez-vous les résultats de ce premier tour ?
Nicolas Florian : Je fais trois constats. D’abord, contrairement à ce qui avait été annoncé, il y a eu une forte participation. Deuxièmement, il y a eu une poussée du Front national. Certains accusent Nicolas Sarkozy d’être responsables de la montée du FN, mais si Nicolas Sarkozy n’avait pas durci son discours, peut-être le Front national aurait-il fait un score encore plus important. C’est une question sans réponse. Enfin, rien n’est joué. La gauche n’est pas majoritaire en France à l’issue de ce premier tour.
@! : Quelle stratégie de campagne doit adopter Nicolas Sarkozy pour gagner l’élection présidentielle et capter cet électorat frontiste ?
N.F : Il ne faut pas compartimenter l’électorat. Un président doit rassembler et s’adresser à tous les électeurs. Ceux qui ont voté Front national ont exprimé une vraie angoisse liée à la crise économique que nous traversons. Au cours de cette campagne, Nicolas Sarkozy doit démontrer qu’il tient la baraque. La campagne se jouera sur la stature présidentielle, la capacité à occuper le poste et non sur des propositions ponctuelles.
@! : C’est une nouvelle campagne qui s’ouvre ?
N.F : Oui, c’est une nouvelle campagne. Les gens vont comparer deux personnes. La question est de savoir qui a le plus d’envergure, Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Nicolas Sarkozy l’a montré sur son bilan. Il s’agit aussi de savoir quelle France nous voulons demain. Si les français veulent plus d’impôts, de contraintes administratives, ils voteront socialiste. Autre exemple, est-ce que l’on doit donner le droit de vote aux étrangers ? Nous, nous pensons que non. A chacun de faire les bons choix.
