Présidentielle : Un Palois propose de comparer les programmes sur le Net


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2017 PAR Jean-Jacques Nicomette

Après avoir suivi les cours de la faculté de droit de Pau, puis ceux de l’Ecole supérieure de commerce, Sébastien Taris a commencé à travailler chez des notaires. Mais ce qui intéresse surtout ce jeune Béarnais, c’est de créer son entreprise et de se lancer dans le numérique.

Pour se faire la main, et un peu aussi pour disposer d’un marchepied, celui-ci vient de mettre en ligne le site « YesWeSign ». Une démarche qui se veut à la fois amusante, instructive et citoyenne.

A chacun sa pilule

Ce comparateur de programmes électoraux a été conçu avec l’aide de l’agence de communication paloise Spiral. Il permet depuis le mois d’octobre de découvrir les propositions formulées par les différents candidats à l’élection présidentielle. A la différence près que les candidats en question y apparaissent d’abord sous la forme de pilules (un clin d’œil à celles qu’il faut avaler en politique) affublées de noms fantaisistes : Moustachion, Votion, Globion, Bigmalion etc.

Les propositions sont déclinées dans 15 thématiques différentes : travail et emploi, économie et finances, énergie et environnement, défense et justice etc. Tout le prisme de l’action gouvernementale y passe.

L’Internaute qui se prête au jeu valide thème par thème les propositions qui lui semblent les meilleures. Puis il vote et il découvre le vrai nom du candidat qui lui convient le mieux. Sachant que l’on ne peut voter qu’une seule fois et, assure Sébastien Taris, qu’aucun usage commercial ou autre ne sera fait des données ainsi recueillies. « La loi existe. La CNIL est là pour y veiller ».

Un feuilleton à suivre jusqu’en mai

Jusqu’à présent, la primaire de la droite et du centre, et actuellement celle de la gauche, ont été passées au crible de « YesWeSign ». Le CV de chaque candidat est aussi présenté sur le site, avec éventuellement le lien Internet permettant de consulter son programme lorsque celui-ci est, bien entendu, établi. Ce qui n’est pas encore le cas de tous.

Par contre, il faudra attendre la mi-mars et la date limite de dépôt des 500 parrainages avoir sous les yeux la totalité des candidats au premier tour de la présidentielle. Ce qui expliquait notamment ces jours derniers l’absence d’un certain … Jean Lassalle. Sans parler de l’inconnue Bayrou dont le prochain livre-programme, « Résolution française », doit paraitre le 1er février aux éditions de l’Observatoire.

Des idées plutôt que des préjugés

Ni encarté, ni militant, Sébastien Taris passe une grande partie de son temps à suivre l’actualité et à s’informer sur la campagne. « J’ai essayé d’être le plus objectif possible en présentant les propositions des candidats » dit-il.  Ce qui l’a amené, même s’il n’est pas exhaustif, à retenir celles qui lui semblent le mieux correspondre à « l’intérêt général ».

Quant à la formule adoptée par le site, elle répond à un principe simple. « J’ai voulu que les gens adhèrent plus à des idées qu’à une personne ou à des préjugés ».

« Pas mal de mes proches et amis, de la même génération que moi, ne se reconnaissent plus dans le clivage politique traditionnel droite-gauche » poursuit-il. « On sait également qu’une fois élu, un président n’applique que 20 ou 30 % de son programme. Ce qui génère des déceptions et des envies de changement, avec des « têtes d’affiche » qui  se retrouvent exclues de la course. Cela a par exemple été le cas de Nicolas Sarkozy ou encore de François Hollande, qui a décidé de se retirer »

Le piège de l’affect

Un autre constat laisse le jeune Béarnais sceptique : « On a aujourd’hui plus tendance à voter pour quelqu’un que pour des idées ».  Le phénomène a été cerné il y a belle lurette par l’économiste Joseph Schumpeter.

 « Il a expliqué que, pour toucher la conscience des gens, les politiques se livrent une lutte concurrentielle sur le marché des idées. Malheureusement, pour arriver à leurs fins, l’effet de levier est l’inconscient, l’affect. » Une méthode dans laquelle certains candidats sont apparemment passés maitres.

« Moi, ce que je voudrais, c’est secouer les programmes, combattre la paresse d’esprit ».

Le site YesWeSign : http://yeswesign.fr

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