Prise de fonction pour la préfète de Nouvelle-Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/04/2019 PAR Romain Béteille

C’est ce lundi 15 avril que Fabienne Buccio, nouvelle préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, a pris ses fonctions après le départ de Didier Lallement pour la préfecture de police de Paris. Elle arrive dans un territoire presque inconnu (après avoir tout de même été directrice de cabinet du préfet de Corrèze entre 1998 et 2000), mais se dit pourtant prête à relever les manches. « Je pense qu’on peut défendre une administration intelligente et à l’écoute. Je vais essayer de servir ce territoire et de lui être utile, dans le respect des lois de la République », a affirmé cette dernière, ce lundi, lors d’un premier contact médiatique. « Mon terrain de jeu est défini. Ma porte est ouverte, mais je suis aussi prête à dire non. Je pense que la pire des choses, c’est de ne pas décider ». 

Les chantiers auxquelles la nouvelle préfète devra faire face sont nombreux, et elle devra, comme elle l’a précisé, « écrire une feuille de route pour fixer des objectifs clairs après avoir pris la température. Le territoire ne doit pas ressentir le changement de préfet », a continué Fabienne Buccio, pour qui la Nouvelle-Aquitaine est la sixième affectation officielle et qui se donne trois mois pour effectuer ce rapport interne qui servira de vision d’ensemble. Cette dernière a été en première ligne dans le Pas-de-Calais (de 2015 à 2017) au moment de la gestion de la crise des migrants, dont elle retire une expérience « marquante. J’ai vu grandir ce camp de 10 000 habitants. Ce nouveau quartier aux portes de la ville, je l’ai aménagé et je l’ai démantelé. Je pense que nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons fait ». 

Les sujets sur lesquels se pencher pour la haute-fonctionnaire ne manquent pas au niveau régional : faire face au mouvement hebdomadaire des gilets jaunes (qu’elle juge « un peu trop long ») et coordonner les forces de polices locales (qu’elles assure « conscients et pas démotivés »), prendre des décisions concrètes face à l’érosion du littoral atlantique (« l’État ne peut pas tout faire tout seul, il faut partager une ambition. Le travail d’un préfet de région se fait aussi sur le long-terme »), la problématique des migrants et des mineurs non-accompagnés dénoncée dernièrement par un collectif associatif (« il n’y a pas de département qui fasse exception sur cette question mais il y a des textes précis. À Calais, j’ai consacré 80% de mon temps à la question migratoire, je sais que c’est aussi un sujet important ici »), les demandeurs d’asile (« les associations ne doivent pas leur laisser penser qu’ils vont être nécessairement régularisés »). ou encore la retenue d’eau du lac de Caussade. Faute d’avoir ouvert tout dossier, les débats n’iront pas plus loin que la promesse d’une mise-à-jour prochaine, mais Fabienne Buccio y promet « du bon sens et de l’honnêteté ». À n’en pas douter, ses premières décisions devraient être scrutées de près. 

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