Quelles seront les conséquences du procès d’Areva contre l’Observatoire du nucléaire ?


Tchernoblaye
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/01/2013 PAR Nicolas César

Si Areva gagne son procès le 1er février contre l’Observatoire du nucléaire, l’association pourrait avoir 30 000 euros à payer. Ce qui signerait la fin de cet organisme indépendant de surveillance de l’industrie nucléaire, si l’on en croit Stéphane Lhomme. « C’est évidemment l’objectif d’Areva qui ne supporte pas d’être critiquée sur ses activités », a-t-il déclaré. Ce procès sera suivi avec attention. L’Observatoire du nucléaire a accusé en décembre Areva de « manoeuvre de corruption » au Niger afin de « perpétuer sa mainmise sur les réserves d’uranium » du pays. En ce sens, l’ONG, avait mis en ligne un document sur son site, « un compte rendu confidentiel » d’une réunion tenue en novembre à Paris entre des dirigeants d’Areva et le directeur de cabinet du président du Niger. Areva y juge « probable » que sa nouvelle mine géante d’uranium d’Imouraren au Niger ne démarre sa production que mi-2016, voire six mois plus tard. Pour calmer les impatiences nigériennes, le groupe s’engage notamment à « déployer tous les efforts » pour lancer l’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren mi-2015 et à verser au Niger 35 millions d’euros sur 3 ans. Selon l’ONG, ce don était pré-affecté à l’achat d’un nouvel avion pour le Président du Niger.


Areva se dit victime d’une grave atteinte à son honneurInterrogé par l’AFP, Areva a confirmé le versement d’une aide de 35 millions d’euros au Niger. « Nos activités et nos projets font toujours l’objet de discussions régulières avec les autorités du Niger. Dans ce cadre, nous avons signé un accord qui prévoit en particulier le versement par Areva d’une somme de 35 millions d’euros étalée sur 3 ans », a déclaré à l’AFP une porte-parole du groupe. « C’est un effort ponctuel (…) pour tenir compte du renforcement des moyens mis en place pour assurer la sécurité de nos activités, et notamment aussi du déroulement du projet Imouraren qui avait subi un retard dû à ce contexte sécuritaire », a-t-elle précisé. Le groupe  a dénoncé les propos « diffamatoires », « mensongers », de l’Observatoire du nucléaire et a demandé à la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris de condamner l’association. « J’ai eu le soutien du NPA et du Parti de Gauche, mais absolument pas d’EELV dans cette affaire », a regretté Stéphane Lhomme, qui a toutefois souligné la position de Noël Mamère, député-maire de Bègles qui est très critique à l’égard du nucléaire et de la politique française en Afrique. Stéphane Lhomme n’en est pas à son premier combat contre l’industrie nucléaire. Porte-parole du réseau Sortir du Nucléaire entre 2002 et 2010, il avait publié en novembre 2003 un document confidentiel défense, où l’on apprenait que le futur réacteur EPR était vulnérable à une attaque d’avion. 

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