Réforme du code du travail: les néo-aquitains ont grondé


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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 12/09/2017 PAR L'équipe d'Aqui!

A Bordeaux, ils étaient très nombreux à être venus battre le pavé dès 11h30 près de la Place de la République. Cette « première étape » organisée par la CGT, Solidaires ou la FSU a été largement suivie puisque plusieurs milliers de personnes ont suivi le parcours de la manifestation, toutes catégories sociales confondues. Les avocats bordelais, réunis autour de leur propre syndicat (Syndicat des Avocats de France), ont ainsi côtoyé cheminots, professeurs et étudiants. À la mi-journée, les chiffres parlaient de 12 000 personnes selon la CGT et près de 5000 selon la préfecture. Si on devait comparer, rappelons que lors de la manifestation du 9 mars 2016 contre la loi El Khomri, la préfecture de Bordeaux avait revendiqué 9500 participants, et environ 2000 en septembre de la même année.
Ce mardi, les manifestants ont atteint la Place de la Victoire en tout début d’après-midi, en passant notamment par le Cours d’Albret, la rue François de Sourdis et le Cours du Maréchal Juin. Plusieurs mini-cortèges se sont rapidement mêlés au grand. Lutte Ouvrière et la France Insoumise (avec le député élu dans la 3ème circonscription de la Gironde, Loïc Prud’homme, en tête) étaient là, Force Ouvrière et ses tracts aussi, malgré les distances prises par son secrétaire général Jean-Claude Mailly avec les rassemblements. Malgré la pluie qui s’est invitée dès le début de la marche, le parcours s’est effectué sans incidents majeurs, hormis quelques échanges musclés en marge à la toute fin de la manifestation.

Manifestation 12 septembre 2017 Bordeaux
 

A Mont-de-Marsan, ils étaient, selon les sources, 700 à 800 manifestants, dont Xavier Fortinon le président PS du Conseil départemental, à défiler dans les rues de la préfecture landaise, avant un casse croûte saucisses et ventrèche devant les arènes du Plumaçon pour les plus motivés. Contre « ce projet antisocial qui ne profite qu’aux plus riches », des militants de la CGT, FO, FSU ou Solidaires ont tracté pour faire comprendre aux gens leur feuille de paye avant et après le « projet Macron-Gattaz », qui « menace la Sécu » : « Macron veut prendre l’argent dans la tirelire sociale pour encore plus rémunérer le capital », dénoncent-ils, devant une affiche d’un couteau ensanglanté Loi Travail planté en plein cœur du Code du Travail.
Satisfait de la mobilisation dans ce contexte de rentrée, Frédéric Boudigues (CGT) encourage d’ailleurs Emmanuel Macron à parler de « fainéants », « ca donne un peu plus envie aux gens de venir dire leur mécontentement alors qu’ils perdent un jour de paye en faisant grève ». Quant à la désunion syndicale, Pierre Narran (FO), y voit un « problème parisien par excellence : ici on est d’accord entre nous » : « une ordonnance c’est fait pour soigner, pas pour atteindre ni diminuer la santé des salariés ! ». Pour continuer sa pédagogie autour de ces ordonnances techniques, l’intersyndicale landaise a prévu une dizaine de réunions publiques ces jours-ci sur le territoire.  (lien internet pour les réunions http://www.cgt-landes.org/)

Manifestation 12 septembre 2017 Mont-de-Marsan

 

A Périgueux, ce mardi matin, ils étaient plus de 1500 personnes, (2500 selon les responsables syndicaux), à manifester contre la réforme du travail souhaitée par le président de la République. Le cortège emmené par la CGT, qui a su fortement mobiliser ses troupes, a défilé dans le centre ville de Périgueux.
La FSU, le mouvement alter mondialiste Attac et quelques militants de FO s’étaient joints à la manifestation. Dans le cortège, on a pu observer une forte mobilisation des cheminots des Ateliers SNCF de Périgueux et de Coulounieix et des acteurs du secteur sanitaire et social, comme ce délégué syndical de l’Apajh du Périgord noir : «  je suis à un an et demi de la retraite. Je suis là pour les générations qui travaillent et les suivantes. On est en train de nous préparer une vraie casse sociale où la négociation dans l’entreprise remplacera le code du travail au détriment du salarié. » De très nombreux salariés du privé avaient également rejoint spontanément la manifestation pour condamner le gouvernement ou encore les propos du chef de l’état qui dit ne pas vouloir céder aux fainéants. « Je travaille pour une entreprise d’insertion. Nous sommes touchés par la baisse des contrats aidés. Je suis inquiète. Ces ordonnances vont créer davantage de précarité. La précarité, dans mon milieu professionnel, je la vois tous les jours. C’est important d’être là. Je regrette que nous sommes peu nombreux à s’être déplacés. Je suis une des seules de mon entreprise à être là », précise la jeune femme de 36 ans, non syndiquée. Après Périgueux, une deuxième manifestation a eu lieu à Bergerac dans l’après midi. Beaucoup de monde également avec 600 à 800 manifestants. D’autres actions sont annoncées le 21 septembre.

Manifestation 12 septembre 2017 Périgueux

 

En Lot-et-Garonne, trois rassemblements étaient prévus mardi pour manifester contre la réforme du code du travail. Le premier s’est tenu à Agen à 10h et a réuni plus d’un millier de mécontents. Parmi eux, Christophe Attias secrétaire départemental de FO. Contrairement à la directive du leader national du syndicat Jean-Claude Mailly qui n’a pas appelé à manifester, l’antenne départementale qui est « indépendante » a choisi de battre le pavé car elle n’accepte aucune ordonnance de cette réforme. « Rien n’est bon ! » pour le responsable local. A Villeneuve-sur-Lot, une opération escargot a quelque peu perturbé la circulation du centre-ville, où près de 200 personnes manifestaient. Troisième et dernier cortège, celui de Marmande, prévu à 15h, a rassemblé, lui aussi, 200 manifestants.

Manifestation 12 septembre 2017 en Lot-et-Garonne

 

A La Rochelle, ils étaient un petit millier (3000 selon les syndicats) à s’être rassemblés devant la gare ce mardi après-midi, après une première manifestation en matinée à Rochefort et à Saintes, avec quelques centaines de manifestants. Dans la foule, beaucoup de retraités, mais aussi des actifs et quelques jeunes, étudiants ou non. Tous avaient répondu à l’appel conjoint de la CGT, Sud, FO mais aussi le SUIPP, l’UNEF, le PCF et la France Insoumise. Le cortège s’est ébranlé un peu avant 15h pour remonter vers le vieux port, longer le cours des Dames, pour finir devant la Préfecture, où les dirigeants des différents mouvements on prit la parole. La CGT a notamment appelé à une nouvelle manifestation le 21 septembre au même endroit, ainsi qu’à un sit-in de 18h à 21h à partir de lundi prochain.

Manifestation 12 septembre 2017 La Rochelle

 

A Poitiers, on n’a pas non plus manqué la première manifestation du quinquennat Macron. A 15 heures, départ de l’intersyndicale CGT, CNT-SO, Solidaires, UNEF de la Vienne de la place Charles-de-Gaulle vers la gare. Environ 2000 personnes ont ainsi pris part au cortège contre la loi travail 2. Un cortège plutôt bien fourni. Drapeaux CGT, FO, flottaient sur le parvis et quelques slogans ont été scandés. Au premier rang, les messages sont clairs sur les banderoles :  » Non à la loi MEDEF », « Vous financez vos caprices avec l’argent de nos besoins ». Parmi les personnalités de la ville dans le cortège, Yves Jean, président de l’université de Poitiers. Des manifestants du CHU de Poitiers étaient également présents portant une banderole : « Hospitaliers en colère. Nous sommes fainéants. Macron démission ». D’autres groupes sont également venus grossir les rangs de manifestants : notamment du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et de la France insoumise. En passant par le boulevard circulaire, qui remonte ensuite vers le centre-ville, le cortège n’a pas manqué le traditionnel arrêt devant la place de la préfecture où de nombreux slogans ont été scandés parmi lesquels : « Macron Démission ! » 

Manifestation 12 septembre 2017 Poitiers

A Bayonne, pour la première fois depuis des lustres, la manifestation qui a réuni en fin de matinée plus de 3000 personnes – 4000 selon les syndicats, 2000 selon les forces de l’ordre-  a changé d’itinéraire. En effet, en raison des travaux du futur Tambus de l’agglomération, le pont Saint Esprit qui enjambe l’Adour est fermé. Ainsi, depuis la Bourse du travail, dans le quartier de la gare, le cortège a été obligé d’effectuer un large détour, au départ sous une pluie fine, par le pont Jean-Grenet situé bien plus en aval et remonter vers la mairie où avait lieu le point final de cette manifestation.
Dans ses rangs on pouvait évidemment noter la présence de la CGT organisatrice, de Sud Rail mais on pouvait reconnaître  quelques éléments de la CFDT et de FO qui, sans calicot et à titre personnel s’y étaient joints. Comme de nombreux syndicats basques. Après une heure de défilé, le rendez-vous de Bayonne s’est dispersé dans le calme.
Du côté béarnais des Pyrénées-Atlantiques, les manifestants aussi se sont mobilisés, voyant peu à peu le cortège se gonfler au fil de sa pérégrination paloise. Partis de la place Verdun en fin de matinée, c’est au nombre de 4000, revendique-t-on du côté de la CGT, qu’ils sont arrivés devant la préfecture du Département.

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