Rebond économique, hydrogène, éducation et numérique, la Région s’adapte et anticipe


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 02/10/2020 PAR Solène MÉRIC

Alain Rousset l’avait déjà annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée le 14 septembre dernier. Cette fois les choses vont se concrétiser puisque le Plan de transitions et de reconquête technologique est au menu des discussions des conseillers régionaux lors de la prochaine plénière. Après une première séquence de mesures individuelles d’urgence de court et de moyen terme adoptée en juillet, ce Plan est en quelque sorte l’épisode 2 des mesures prises par la Région suite à l’irruption du Covid 19 dans le monde économique. Cherchant à identifier et à répondre à des problématiques globales des filières, la Région porte avec ce document l’ambition « d’un rebond » de l’économie régionale. Il vise à impulser des transitions (technologique, commerciales, d’usages..) au sein des filières comme autant de vecteurs de nouvelles dynamiques, et bien sûr d’emploi… Le tout sans renoncer aux ambitions de Néo Terra, voire en les accélérant.

Un Fonds d’Epargne Régional et Solidaire
Si les différentes actions que ce Plan régional sera amené à mettre en œuvre sont analysées filière par filière, mais aussi en inter-filière, il porte d’ores et déjà l’annonce de nouveaux outils a illustré Alain Rousset. Le premier est la création d’un Fonds d’Epargne Régional et Solidaire, ou l’appel à l’épargne des ménages, via des instruments de placements. « L’idée c’est de faire appel à l’épargne régionale pour accompagner les fonds propres des entreprises. Nous allons nous appuyer sur des banques, et on espère ainsi lever au moins 50 millions d’euros pour accompagner les PME du territoire vers un rééquilibrage entre leurs fonds propres et leurs dettes ».
Il est également prévu un dispositif de financements des stocks que les entreprises ont pu accumulées durant le confinement et cette crise Covid. « C’est par exemple valable pour le Jambon de Bayonne, qui a du conserver ses jambons plus longtemps, et qui pourra les commercialiser avec une valeur supplémentaire, mais aussi les PME de l’aéronautique notamment, qui, en manque de commande des grands donneurs d’ordre ne peuvent pas valoriser leur stock de matière première.. ».

Outre cette initiative régionale, le plan de relance est aussi un dossier « stratégique » ajoute Alain Rousset : « Nous sommes en discussion avec l’Etat pour voir comment il accompagne nos initiatives. Il nous faut également voir comment la Région, qui a connaissance du tissu industriel, peut être délégataire de l’Etat sur le Plan de relance. Que ce soit en fonds propres ou en subventions. »

Une feuille de route Hydrogène, « le Graal de l’énergie verte »
Parmi les autres dossiers qui seront présentés aux élus régionaux lundi : la feuille de route « Hydrogène » qui vise à accompagner la structuration de la filière, son développement et la promotion de ses acteurs, « le tout autour de quatre axes principaux que sont la transition énergétique, l’innovation Green Tech R&D, les mobilités, les Territoires zéro Carbone », détaille Alain Rousset qui commente, « l’hydrogène, c’est le Graal de l’énergie de demain. Mais aujourd’hui on sait mal produire l’hydrogène vert. On se donne dix ans pour le déploiement de cette feuille de route, avec notamment la mise en place d’un groupe de travail avec les acteurs et piloté par Aquitaine Développement Innovation ». Objectif : engager des programmes structurants qui permettront à la fois de diminuer le coût de la molécule d’hydrogène par une augmentation des volumes produits, et de réduire le surcoût des véhicules, équipements et infrastructures par un effet d’intensification des usages. Au total, « faire évoluer l’ensemble de la chaîne des producteurs aux utilisateurs ».

Autre dossier mis en avant par Alain Rousset et proposé lundi au vote des élus régionaux : la Stratégie régionale pour un numérique au service de l’éducation et de la formation professionnelle. « Nous avons vu une augmentation considérable des connexions aux environnements numériques de travail des lycées durant le confinement, passant de de 90 000 à 500 000 connexions par jour », note Alain Rousset. Face à cette accélération de la transformation numérique de l’éducation et de la formation, « il nous faut accompagner les acteurs dans cette transition, consolider les ressources pédagogiques, mettre en place une coordination au sein du système régional pour l’éducation et la formation », ajoute-t-il. Une stratégie qui n’oublie pas le pendant économique d’une telle ambition à travers l’ambition de structurer une nouvelle filière économique, la rendre plus solide et robuste tout en renforçant l’attractivité du territoire néo-aquitain.

Enfin, dans la catégorie « joli dossier », selon les mot du président de la Région, l’assemblée de lundi permettra aussi aux élus de voter l’adoption de la charte « Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens » du réseau Santé et Environnement. Avec la signature de cette charte, la collectivité s’engage à mettre en œuvre des actions de réduction des perturbateurs endocriniens à la fois dans les politiques qu’elle conduit (santé, recherche, industrie de la cosmétique, dispositifs médicaux par exemple) et dans son propre fonctionnement (achats publics, cantines…).

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