Régionales en Aquitaine: Darcos fait monter la pression


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/11/2009 PAR Joël AUBERT

Elles s’appellent Valérie de La Marnière conseillère municipale de Mauvezin (Lot-et-Garonne), Stéphanie Médan, adjointe au maire de Jurançon (Pyrénées-Atlantiques) ; ils se nomment Philippe Cornet, conseiller municipal à Périgueux (Dordogne), Philippe Tachon, conseiller municipal à Mont-de-Marsan, Nicolas Florian secrétaire départemental de l’UMP (Gironde) : ils seront les porte-parole du candidat Darcos aux régionales. Autant dire que l’actuel ministre du travail qui a rappelé, qu’en cette qualité, il disposait de trois secrétaires d’Etat, entend passer des relais et mener une campagne vigoureuse sur le terrain.
Confirmation a été donnée de cette tonalité très offensive par les propos de Xavier Darcos lui-même et de ses co-listiers. Selon le mot sans aménité de Nicolas Florian, l’UMP va « libérer l’Aquitaine et libérer M. Rousset… » . Le thème de la durée risque de devenir un slogan de campagne, du genre « douze ans ça suffit » en référence à la présidence d’Alain Rousset qui a été élu pour la première fois en 1998 et rélu en 2004. Si on considère que M.Florian n’hésite pas à faire remonter l’engagement régional de l’actuel président aux mandats de Philippe Madrelle ou André Labarrère, Alain Rousset doit donc se préparer à défendre son grand âge de régionaliste convaincuà moins qu’il y trouve la confirmation de sa propre légitimité…

Une triangulaire en bon ordre
Sur le fond, l’analyse politique de Xavier Darcos s’appuie sur l’espoir que l’UMP vire en tête au premier tour de l’élection, que le PS soit fortement concurrencé par les Verts, que le Front national et le Modem ne soient pas présents au second et, qu’ainsi, « la triangulaire soit favorable à nos couleurs ». Craint-il un « remake de 2004 » ? Non, dans la mesure où les divisions de l’époque avec François Bayrou, alors lui-même candidat, ne seront plus de mise. Et, ce n’est pas la candidature du chantre béarnais, Jean Lassalle qui préoccupe Xavier Darcos ; il vient d’ailleurs de s’entretenir avec le député du Béarn dont il considère que la candidature ne prend vraiment son sens que dans une opposition personnelle à Alain Rousset. On ad’ailleurs compris qu’il espérait son ralliement au second tour. Pour le reste, l’action d’Alain Rousset ne trouve aucune grâce aux yeux de l’équipe de l’UMP Aquitaine qui s’apprête à mener une campagne très dure sur le thème du gaspillage – on a noté une critique radicale sur l’ampleur du budget de communication – et, dans la lignée de la consigne sarkozyenne, très politique, en faveur de la réforme territoriale actuellement en préparation et en débat.

J.A

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