Régionales et développement économique: Le « business plan » de Virginie Calmels


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/11/2015 PAR Solène MÉRIC

« En 2015, l’investissement ne représente que 40% du budget de la grande région, tandis que le fonctionnement représente 60% ». Un ratio que la candidate de l’union de la droite et du centre à l’élection régionale en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ambitionne à terme d’inverser… reconnaissant l’objectif difficile à réaliser en un seul mandat. Mais, « avec un peu de courage politique des choses peuvent être faites » affirme-t-elle, prenant en exemple son porte-feuille bordelais d’adjointe au Maire, chargée de l’économie et de l’emploi : « Durant la première année de mon mandat, j’ai pu réduire de 26% les dépenses de fonctionnement dans le périmètre de mon portefeuille ».

Une longue liste de routesPremier et principal champ d’attaque de la candidate, « le train de vie de la Région » proposant en la matière de ne pas renouveler les départs à la retraite, de lutter contre l’absentéisme des agents, de favoriser le travail en réseau et à distance, et d’éviter les doublons de postes « par le rassemblement et la rationalisation de l’ensemble des acteurs régionaux du développement économique. »
Après ce « premier préalable » sur les dépenses, autre condition « essentielle » au déploiement de son projet pour « libérer et soutenir l’économie » : « l’amélioration et le renouvellement des infrastructures numériques, routières, ferrovières, aéroportuaires ». Pointant la position du Président sortant, elle pique : « la Région ne peut pas se laver les mains des infrastructures routières », et de citer une longue liste de routes sur lesquelles la Région à la tête de laquelle elle se projette, interviendrait « non pas seule, mais aux côtés des autres collectivités » : la RN 21 Limoges-Agen, , la RN141 entre Angoulême Et Cognac, La RN 141 entre Limoges Et Poitiers, la RN 134 entre Oloron et Pau, la rocade de Marmande, la rocade de Bordeaux… Mais là aussi tout ne sera pas fait ni en même temps, ni en un seul mandat, « il faudra établir les priorités avec les acteurs locaux, et le faire à la mesure des économies réalisées, selon une logique de « vases communicants » », nuance-t-elle.
Sur le développement du numérique, l’ambition du développement, cette fois à l’horizon 2021, est de couvrir 100% de la population en haut débit. En clair, la fibre optique ne sera pas présente partout. Quant à la méthode de développement de ce réseau à géométrie variable : « nous opterons pour une approche non dogmatique, mixant les investissements aux côtés d’autres collectivités, et les accords avec les opérateurs. »

Un plan de soutien global aux TPE, artisans, commerçantsTroisième point de ce projet économique : la simplification des aides aux entreprises et l’allègement des contraintes qui y sont liées. Comptant « 328 catégories d’aides pour le Poitou-Charentes, 342 pour le Limousin, et 391 pour l’Aquitaine », Virgine Calmels estime en effet que « la complexité hors-norme des règlements exclut de facto les petites entreprises. Seulement 0,5% des entreprises y ont eu droit en 2014 », dénonce-t-elle avant d’insister sur ceux qu’elle appelle les « oubliés des politiques économiques des conseils régionaux sortant » à savoir « les PME, TPE, artisans et commerçants », qui se sont vus accordés « 16% des aides, soit seulement 8M€ en Aquitaine sur un budget de 1,4Mds€ ».
Un public de « petits » entrepreneurs auquel son projet réserve « un plan de soutien global ». Outre la promesse « d’élargir massivement l’assiette des aides », ce plan prévoit de faciliter l’accès des TPE-PME aux marchés publics, le soutien à l’investissement au travers d’avances remboursables, la simplification de la création, reprise et transmission des TPE, artisans et commerçant ou encore, l’accompagnement dans l’adaptation à la numérisation de l’économie.
Quant aux grands groupes, elle tacle une fois de plus son adversaire, et plus précisément sa « mémoire altérée », pointant que « de grands groupes industriels internationaux reçoivent des subventions, soit par le biais de la R&D, soit sur l’immobilier. » et de citer en exemple Arkema et Thalès « qui a reçu au cours du dernier mandat pour environ 1M € ». Par autant si les ratios d’aides lui paraissent déséquilibrés entre secteur industriel, qui « touchent 70% des aides » et petites entreprises, elle affirment également « être personnellement attachée à continuer à soutenir l’industrie ».

Renégocier les Contrats de Plan Etat-RégionEnfin dans l’attribution des aides économiques et des crédits européens, elle dit souhaiter « prendre en compte les recommandations des territoires et des chambres de commerce, d’industries, des métiers et de l’agriculture », et faire des communautés de communes et d’agglomérations « les premiers partenaires de la Grande région », sans s’interdire la prospection auprès d’investisseurs internationaux, tels que Apollo ou Glodman Sachs, et en promettant de renégocier les Contrats de Plan Etat-Région récemment  signés dans les 3 Régions au bénéfice d’un CPER global à la Grande Région et avec d’autres priorités, dont, on y revient, le routier.

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