Rentrée politique à Bordeaux : éloge de l’équlilibre


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 10/09/2019 PAR Romain Béteille

L’équilibre aura été sans conteste le terme phare à retirer de la rentrée politique du maire de Bordeaux, Nicolas Florian. Pour s’illustrer, il a choisi la maison écocitoyenne pour y annoncer une « maison de la parole » rebaptisée « échoppe du débat et de la citoyenneté« . Pas grand-chose à se mettre sous la dent sur le plan électoral, à six mois des municipales. Nicolas Florian préfère botter en touche : « Je ne suis pas dans le temps électoral, je suis plutôt concentré sur la vie municipale. Je suis content que le campus des territoires se soit fait à Bordeaux, ça fait travailler le commerce mais une élection municipale doit se détacher des contingences nationales ». Il préfère y opposer le terme de « maire du quotidien ». Au travers de ce statut ambivalent, il a égrené les principaux dossiers à traiter dans les mois à venir. « Cette perte de confiance de nos concitoyens dans leurs élus, on ne peut pas s’y résoudre. Ce que je souhaite, c’est une politique équilibrée dans tous les domaines. Nous ne courrons pas après les records mais après l’équilibre. Et même si nous sommes fiers d’être bordelais, nous ne mésestimons pas les difficultés de notre ville. Elle doit être attractive et accueillante mais ne pas exclure ». 

Boulevards et BHNS

Au menu des résolutions, on retrouve cette transformation des boulevards, passant d’espace routier à « espace urbain ». « Depuis juillet, nous avons récolté 200 contributions pour un projet qui a une utilité à la fois publique et sociale ». Nicolas Florian s’est ainsi servi de l’exemple du BHNS entre Bordeaux et Saint-Aubin, dont la déclaration d’utilité publique a été annulée début septembre, pour se livrer à une résolution. « Nous devons nous préparer collectivement à une judiciarisation de l’action publique. Nous sommes déjà en capacité de porter des projets très solides sur le plan technique mais il faut y rajouter cette nouvelle bordure juridique. Si on ne le fait pas, on s’exposera à des ralentissements de nos grands projets d’infrastructures et d’aménagements urbains. Pour ce qui est du BHNS, nous avons relancé l’enquête publique pour annoncer des aménagements : un bus de 18 mètres au lieu de 24, une offre reconditionnée du stationnement et un travail sur les différents sens de circulation. Nous devons aussi profiter de ce retard pour engager des travaux sur les voieries et les trottoirs ». 

Axe écolo

L’un des marqueurs de cette rentrée aura aussi été l’écologie. Si « le chantier avance » sur la place Gambetta et que l’objectif de septembre 2020 « sera tenu », pas question d’y supprimer les arbres et de sacrifier le cadre de vie. « 45 arbres seront replantés et le bassin sera réaménagé ». Même discours sur la zone de la Jallère, un temps envisagée pour accueillir une partie consacrée à l’urbanisation et aux logements (2000 en tout). « Le projet est segmenté en trois secteurs : l’activité économique, un projet de ferme urbaine et une troisième partie dédiée à la création de logements. Je propose qu’on arrête ce projet et qu’on ouvre une concertation avec les habitants pour savoir ce que l’on fait de cet espace », a ainsi annoncé le maire de Bordeaux, toujours engagé dans un « plan Canopée » qui prévoit de planter quelques 20 000 arbres nouveaux en cinq ans contre « 15 000 en dix ans » sur les précédentes mandatures, preuve d’une accélération notable. L’objectif du « comité de l’arbre » nouvellement créé sera d’ailleurs de « recenser les arbres existants sur la ville qui pourraient avoir besoin d’entretien mais aussi d’augmenter les sanctions adossées à des destructions d’arbres. Il faut transformer les îlots de chaleur en îlots de fraîcheur, partout en ville. Dès l’an prochain, on enracinera des arbres place Pey Berland et dans d’autres lieux en ville », a ainsi précisé Nicolas Florian, répondant indirectement à ses détracteurs de l’opposition dénonçant l' »opération de communication » de l’Ombrière en pot inaugurée début juillet. 

Une police pour réguler la circulation

Pour le reste, Nicolas Florian préfère ouvrir au débat. Sur le métro, d’abord, sujet sur lequel la métropole a commandé une étude qui sera débattue en plénière d’ici novembre. Pour ou contre ? Le maire de Bordeaux préfère être « favorable au débat. Je n’ai pas de préjugés mais je ne veux plus me présenter avec des convictions irréfragables ». Concernant les déplacements dans Bordeaux, l’élu a évoqué la mise en place prochaine d’une « police de circulation » sur les secteurs les plus tendus aux heures de pointe », présence humaine à la clé. Sur ce sujet de la sécurité, peu de précisions supplémentaires sur cette « missions squats » mise en place par la métropole en ce mois de septembre. « La réponse ne peut pas être uniquement bordelaise. Je remercie la préfète de l’action qu’elle a mené cet été mais je ne me résouds pas non plus à savoir que près de 200 familles avec enfants sont à la rue. Nous souhaitons dans les jours qui viennent organiser une réunion avec tous les acteurs institutionnels du territoire pour en discuter. L’objectif de cette mission, c’est d’abord d’avoir un rôle de médiation, d’aller au contact. On ne peut pas laisser des gens s’isoler sans avoir d’échanges et sans avoir le B.a-ba de la santé publique respecté. Ces mesures concrètes, on ne pourra pas les prendre seuls, mais il faut être en capacité d’avoir une expertise sur le sujet ». Pour les orientations d’une campagne inévitable, en revanche, il ne faudra rien espérer avant janvier…

L’info en plus : Sur les principaux grands dossiers politiques et municipaux de cette rentrée politique, Nicolas Florian a déjà répondu à aqui.fr dans un grand entretien à retrouver juste ici

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