Charente-Maritime : vers une triangulaire ou un duel serré à La Rochelle


Anne-Lise Durif
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/03/2020 PAR Anne-Lise Durif

Reste à savoir si les verts s’engagent dans une triangulaire ou s’ils s’associent avec l’un des deux candidats. Leur choix devrait être déterminant dans l’issue du dernier scrutin. Ni Falorni ni Fountaine ne pourront se contenter du report des voix des listes LR (7,79%), MCR (6,30%), FI (5,16%) et LO (1,18%). Les négociations devraient commencer dès ce lundi. « Nous allons nous réunir avec le reste de la liste pour réfléchir de la suite à donner et nous trancherons ensemble. On va débattre ce soir, et qu’on prendra une décision au bout de la nuit », expliquait Jean-Marc Soubeste à l’issue des résultats, « Nous aurons une discussion pragmatique et raisonnable, pour pouvoir mener au mieux notre projet écologique ». Il est sûr d’une seule chose : « Nous n’avons pas de compatibilité avec quelqu’un qui colle encore le dimanche matin de l’élection alors qu’il est député de la République. On a dit aussi que nous n’irions pas avec une liste soutenue par La République En Marche ». L’alliance est loin d’être gagnée d’avance, d’autant que Jean-Marc Soubeste a conscience d’être en position de force : « On représente la 3e force politique à La Rochelle […] Mais au final, les voix des électeurs ne nous appartiennent pas. Ils voteront comme ils l’entendront ».

Jean-François Fountaine confiant pour la suite

Le maire sortant Jean-François Fountaine se dit quant à lui « très confiant » sur la suite. « En 2014, nous étions très en retard au premier tour, avec les écologistes qui avaient un score beaucoup plus bas (6% à l’époque). Aujourd’hui, à nos deux listes nous faisons plus de la moitié des voix. Nous avons travaillé ensemble pendant six ans et mon souhait le plus cher c’est que nous puissions travailler de nouveau avec dans les six ans qui viennent, dans l’intérêt des Rochelais », estime-t-il, « Le contenu de notre projet est très environnemental et devrait à mon sens largement recueillir l’assentiment des Rochelais dans huit jours. Dans une élection, ce qui compte c’est la crédibilité. Ce qu’on dit on va le faire, on sait le financer. Les Rochelais le savent. »

Pour Olivier Falorni, son arrivée en tête de nombreux quartiers de La Rochelle, en particulier les plus populaires comme Mireuil et Villeneuve-les-Salines, marque autant un rejet de la politique du maire sortant qu’une volonté de changement des habitants. « Nous avons marqué l’essai, il n’y a plus qu’à le transformer », estime-t-il dans une métaphore rugbystique. Pas de compromis en vue, donc : « Ma liste, c’est 0% magouille. Celle de demain sera la même qu’au premier tour », afforme-t-il. « Le choix à faire est clair : soit les Rochelais choisissent d’en reprendre pour six ans avec Fountaine, soit ils choisissent le renouveau, et le renouveau, c’est nous ».

Ailleurs en Charente-Maritime 

Si le taux de participation n’a pas excédé les 38,43% à La Rochelle (11 points de moins qu’en 2014), il a dépassé les 42,27% à l’échelle du département, ce qui reste moindre qu’en 2014 (+ de 52%). A Saint-Jean d’Angély, Françoise Mesnard retrouve son fauteuil de maire dès le premier tour en récoltant 57,21% des voix  face à ses trois concurrents, qui récolte entre 10 et 17% des voix. A Royan, le maire sortant Patrick Marengo (LR) se retrouve largement favorisé pour le deuxième tour (47,27%) mais tout de même en ballotage face au candidat investit pat En Marche, le jeune Thomas Lafarie (21,39%) et à l’éternel opposant divers gauche Jacques Guiard (14,15%). A Rochefort, le maire sortant Hervé Blanché mène également largement en tête avec plus de 44% des voix, mais devra tout de même affronter de nouveau dans les urnes son opposant de 2014 le centriste Alexis Blanc (13,94%), ainsi que le socialiste Remi Letrou  (21,58%). La situation la plus complexe a démêler sera sans aucun doute à Saintes, où le maire sortant Jean-Philippe Machon (DVD) arrive en tête du scrutin ave 21,59% mais talonné de près par son ancien adjoint aux sports Bruno Drapron (20,51%), lui-même suivi de près par le socialiste Rémy Catrou (19,12%) et le divers gauche Pierre Dietz (17%). Une alliance de ces deux derniers avec la liste EELV de René Benchimol-Lauribe (9,34%) pourrait éventuellement faire changer la donne… Encore faut-il que les négociations, entamées le soir même, aboutissent.

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