« Retrouver la confiance », 15ème Université hommes-entreprises du CECA au château Smith Haut Lafitte


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/08/2009 PAR Nicolas César

Rarement un système économique a été autant ébranlé. « La crise que nous connaissons n’est pas seulement une crise financière, c’est une vraie crise de valeurs », avance Christophe de La Chaise, directeur du CECA. « Depuis l’après-guerre, le seul modèle que nous connaissons est la consommation, avec des taux de croissance d’abord très élevés, durant les 30 glorieuses (de l’ordre de 6% par an), puis de plus en plus faible, pour arriver autour de 1% avant la crise que nous connaissons. Cette course à la croissance, entretenue par l’omniprésente publicité, s’est accompagnée d’une financiarisation accrue de l’économie. Dès lors, ce n’est plus la finance qui était au service de l’économie et de l’Homme, mais l’Homme qui devenait serviteur de la finance… », poursuit-il.

Des ténors de la pensée
Afin de contribuer à repenser notre modèle économique, de « retrouver confiance » en l’avenir, l’Université du CECA a convié pour ces deux jours, des ténors de la pensée : Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, auteur de « L’estime de soi » et « Vivre heureux », qui a évoqué ce mercredi la question de la confiance en soi, Tim Guénard, auteur du best-seller « Plus fort que la haine », Catherine Destivelle, légende de l’alpinisme, qui témoigne du travail acharné pour construire sa confiance dans le film « Au-delà des cimes » ont également passionné les chefs d’entreprises qui sont venus nombreux les écouter ce mercredi après-midi.

La confiance, clé de la productivité dans une entreprise
Cette réflexion sur la confiance est particulièrement bien choisie en ces temps de crise. Si l’on en croit une enquête menée en 2008 par le cabinet conseil DDI auprès de 1 600 responsables, 1 500 employés et 117 membres de services des Ressources humaines, dans 14 pays, l’écart de confiance que peut avoir un salarié envers ses responsables peut se chiffrer par un gain de productivité de 28 millions de dollars par an pour une entreprise de 100 000 salariés.

Face à cette crise majeure, Christophe de La Chaise ne perd pas confiance. « Il y a dix ans, les gens étaient sceptiques quand on leur parlait de développement durable. Aujourd’hui, il y a eu une prise de conscience et une mobilisation ». « Passer d’une société « de consommation » à une société axée sur le développement responsable, plaçant à nouveau l’Homme au centre de l’économie, c’est donc possible… », conclut Christophe de La Chaise. Notre avenir, en tout cas, en dépend.

Nicolas César

Suite des Universités d’été du Ceca, jeudi 27 août. Programme sur http://www.universitehommes-entreprises.com/

 

 

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