Ségolène Royal promet aux salariés de Ford Blanquefort de « tout faire » pour les intégrer dans son projet de voiture électrique


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Publication PUBLIÉ LE 15/10/2008 PAR Nicolas César

« Les prochains mois seront cruciaux pour Ford Blanquefort », rappelle, à la tribune, Francis Wilsius, secrétaire du CE de Ford Blanquefort. En effet, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les 1 600 salariés de l’usine. La semaine dernière, la direction ne prévoyait que 5 semaines d’arrêt d’activité, mais elle vient de leur annoncer que la production devrait s’interrompre près de 7 semaines d’ici la fin de l’année, du 24 octobre au soir au 17 novembre puis du 12 décembre au 6 janvier. Du côté des négociations avec de potentiels repreneurs, c’est « silence radio ». « Nous ne sommes au courant de rien », se désole Kadir, 37 ans, un ouvrier, père de 3 enfants.

Ségolène Royal promet de revenir avec des chefs d’entreprises
Pourtant, « nous avons de nombreux atouts pour faire de notre site un pôle industriel dans le domaine du véhicule électrique », clame Antoine Martos, secrétaire adjoint CGT à Ford Blanquefort, en s’adressant à Ségolène Royal. Le message a été entendu par la dirigeante socialiste : « comment comprendre que l’Europe trouve 1 700 milliards d’euros pour sauver le système bancaire et que l’Etat français ne mette pas la centaine de millions d’euros nécessaires pour relever son industrie ? », s’interroge-t-elle. Evoquant son projet de véhicule électrique à 5 000 euros mis en place dans sa région, elle enchaîne aussitôt en déclarant « qu’il est vrai que des coopérations sont possibles entre la Région Aquitaine et Poitou-Charentes » pour faire du site de Ford un pôle dédié au véhicule électrique. Mais, étrangement, « il n’y avait personne aujourd’hui de la Région Aquitaine », déplore Francis Wilsius.

La crise financière pourrait compliquer les négociations avec les potentiels repreneurs
Pour prouver sa bonne foi, Ségolène Royal s’est engagée à revenir une troisième fois, à Ford Blanquefort avec les entreprises qui ont travaillé sur son projet de véhicule électrique pour voir « si le site girondin est adaptable ». « Nous jugerons sur les actes. De toute façon, un tel projet ne peut pas être mis en place avant 2013 », s’inquiète Francis Wilsius. Avant cela, les salariés de Ford Blanquefort espèrent en savoir davantage sur les potentiels repreneurs. A cet effet, une délégation de salariés doit être reçue le 23 octobre à Bercy par des collaborateurs de Christine Lagarde. « Espérons que, malgré la crise financière, les banquiers suivront ceux qui sont prêts à nous racheter », souligne Francis Wilsius. Car, la crise économique pourrait bien compliquer le sort des 1 600 salariés de l’usine.

Nicolas César

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