Sénatoriales : une poussée historique de la gauche en Aquitaine


Sénat
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2011 PAR Nicolas César

C’est l’une des « surprises » de ces élections sénatoriales. Le Parti socialiste obtient un siège de sénateur dans le Lot-et-Garonne. C’est une première dans ce département rural. Pierre Camini, l’actuel président du conseil général est élu avec 51,57%. Henri Tandonnet, le maire de Moirax, sans étiquette est le second sénateur, avec 51,68% des suffrages exprimés. Dans les Pyrènées-Atlantiques aussi, le PS gagne un élu aux dépens de l’UMP. Et l’ancien président du conseil général, Jean-Jacques Lasserre, entre au Sénat sous l’étiquette du Modem. Chez les socialistes, Georges Labazée est élu. Mais coup de théâtre, Annie Jarraud-Vergnolle, sénatrice sortante perd son siège. C’est Frédérique Espagnac, conseillère municipale de Pau, ancienne collaboratrice de François Hollande, qui arrive en tête en recueillant 878 suffrages sur les  1386 exprimés. Un désaveu pour Annie Jarraud-Vergnolle qui risque, en plus, l’exclusion du parti socialiste. En effet, il existait un accord entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts. Il stipulait que le troisième candidat socialiste le mieux placé se désistait en faveur du candidat EELV. Mais, Annie Jarraud-Vergnolle en troisième position à l’issue du 1er tour  a refusé de se retirer.

Alain Rousset: « Transformer l’essai en 2012 »
Tout ceci est aussi la preuve que la sociologie dans les campagnes change : moins d’agriculteurs et une population qui vote davantage à gauche. Dans les Landes, le PS garde ses deux sièges au Sénat. Les socialistes Danielle Michelle (57,21%) et Jean-Louis Carrère (61,89%) sont passés dès le premier tour. Ce basculement à gauche du Sénat est en tout cas un sérieux avertissement pour la droite à sept mois des élections présidentielles. « Avec 10 sénateurs socialistes sur 15 sénateurs aquitains, il s’agit maintenant de transformer l’essai lors de la prochaine et grande échéance électorale de 2012 », écrit Alain Rousset, le président PS de la Région Aquitaine dans un communiqué. « Je forme le vœu que le Sénat fasse entendre la voix des Régions comme celle des territoires. Je note aussi que le vote des grands électeurs traduit deux choses : une sanction politique à l’égard de Nicolas Sarkozy et plus précisément le rejet de sa réforme  territoriale et l’immense inquiétude des élus qui veulent défendre les territoires. Je souhaite que Nicolas Sarkozy et François Fillon tirent tous les enseignements de cette élection et retirent la réforme territoriale », ajoute-t-il.  » Voilà 31 ans que j’attends ce résultat qui exprime le rejet par les élus non seulement de la réforme territoriale mais de l’ensemble de la politique gouvernementale. Ce scrutin préfigure les changements à venir; la Gauche a gagné mais nous ne sommes pas à l’abri des grandes manœuvres de la droite « , prévient Philippe Madrelle, sénateur de la Gironde et président du Conseil Général.

                                                                                                                          Nicolas César


Crédit photo : Sénat

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