TGV Bordeaux-Tours : « il y a urgence », selon Dominique Bussereau, mais le financement manque toujours…


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/07/2008 PAR Nicolas César

« Le financement de la ligne TGV à grande vitesse Bordeaux-Tours est réalisé à 80% », assure Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat chargé des transports, qui a rappelé au passage l’urgence et la nécessité « d’aller vite sur ce projet ». Aujourd’hui, les élus concernés se sont en tout cas mis d’accord sur la méthode de financement de Bordeaux-Tours . L’investissement se situe à 7,2 milliards d’euros et sera assuré par un partenariat public-privé 50-50, les collectivités prenant à leur charge la moitié de la part publique, l’autre revenant à l’Etat. Un retard de la mise en service de cette ligne prévue pour 2016 pourrait avoir de fortes conséquences, car la LGV Bordeaux-Tours conditionne les autres LGV dans le sud de la France : Bordeaux-Hendaye, Bordeaux-Toulouse et Poitiers-Limoges.

« Un projet sans précédent en Europe »
« Ce projet ferroviaire Sud-Europe Atlantique est un projet sans précédent en Europe. L’effort financier pour les régions est colossal : près de 14 milliards d’euros « , a rappelé Alain Rousset, président de la Région Aquitaine et de l’Association des régions de France. « Il faut donc aller vite, car les fonds privés pourraient finir par manquer si nous tardons trop », a alerté Dominique Bussereau. D’autant plus, que d’autres LGV avancent comme celle qui va relier Rennes à Paris en 1h30. De son côté, Alain Rousset a signalé que « l’Aquitaine était prête à signer » et à financer ce projet de LGV Bordeaux-Tours, à hauteur de 1,142 milliards d’euros. Ce qui ne sera pas sans conséquences pour le contribuable, « il y aura une hausse de la fiscalité » a rappelé Martin Malvy, dont la région, Midi-Pyrénées devrait également financer ce tracé, à hauteur de un milliard d’euros.

Tours-Bordeaux signé le 1er octobre ?
Cette réunion à Bordeaux a tout de même permis une avancée. La région Limousin, même si elle n’est pas directement concernée par la LGV Tours-Bordeaux, a accepté de financer le tracé à hauteur de 50 millions d’euros, en espérant ne pas être lésée par la suite, sur le tracé Poitiers-Limoges. Même chose pour la région Midi-Pyrénées. « Nous ne voulons pas être cocus à l’arrivée », a prévenu son président, Martin Malvy, qui attend que l’Etat donne rapidement des garanties sur les autres LGV, comme Bordeaux-Toulouse.

Des décisions doivent être prises en septembre au sujet de la LGV Tours-Bordeaux. Une première réunion en présence du préfet et des différents acteurs des collectivités locales est programmée pour la première quinzaine de septembre, pour finaliser les discussions. L’objectif est que la réunion du 21 septembre, avec Dominique Bussereau et Jean-Louis Borloo, soit décisionnaire et permette de signer une déclaration d’intention pour, au plus tard, le 1er octobre.

Nicolas César


Crédit photos Aqui! : Dominique Bussereau aux côtés d’Alain Rousset

 

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