Toulouse: La traversée des Pyrénées passera par Bruxelles.


Frederic Lancelot
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/10/2011 PAR Olivier Darrioumerle

« Je ne revendique pas l’indépendance de nos territoires, je dis seulement qu’avec 18 millions d’habitants nous sommes, entre les Pays-bas et la Roumanie, une puissance en Europe qui a une force de frappe économique et scientifique » , clame Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, avant de laisser son siège à Yolanda Barcina, présidente de la Navarre, qui devra gérer, jusqu’en 2014, les 30 millions d’euros restant dans la cagnotte. Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, est ravi de voir deux femmes espagnoles entrer dans la Communauté de Travail des Pyrénées, mais la première femme présidente du CTP rappelle qu’en Espagne elles sont de plus en plus à accèder à des mandats politiques. La nouvelle présidente du CTP, femme de caractère, prise pour cible par des entarteurs anti-LGV au début de l’assemblée plénière, a tenu un discours ferme sur le dossier des infrastructures : « Je ne suis pas impressionnée par les individus qui ne respectent pas la Démocratie. Je suivrais la ligne de mes prédécesseurs pour mettre en œuvre des projets européens de traversées des Pyrénées. »

La Pau-Canfranc ainsi que les corridors méditerranéens et atlantiques
À l’heure de la crise, la reconnaissance de ces dossiers par la Commission européenne est une condition sine qua non. Martin Malvy a rappelé à trois reprises à chaque commissaire au transport la nécessité de la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP) . « Le financement est gigantesque, la TCP ne peut être qu’un projet européen », lâche-t-il avant de concéder qu’il est difficile que la Commission change d’avis, espérant pouvoir inscrire la TCP sur la liste prioritaire lors de la clause de revoyure en 2023. Les itinéraires méditerranéens et atlantiques et la Pau-Canfranc ont bien été inscrits par la Commission européenne sur la liste prioritaire. Manque, selon Martin Malvy, la ligne Bordeaux-Barcelone (par Toulouse et Narbonne) et la TCP qui ne fait pas l’unanimité au sein même de la Communauté de Travail des Pyrénées. « Nous sommes tous attachés par le même désir de réaliser la TCP même si certains émettent des réserves par rapport au calendrier » , déclare Martin Malvy devant la presse. Durant les discussions les Catalans se sont bien abstenus de demander l’inscription de la TCP sur la liste prioritaire. Ces derniers craignent de voir le projet du corridor méditerranéen, qui les intéresse au plus haut point, mis en concurrence par de nouveaux axes à travers les Pyrénées. « Les Catalans croient que l’argent se répartit entre les territoires alors qu’il se répartit par projet » , grogne Martin Malvy en aparté. Des projets qui n’ont pas fini d’animer les débats.

Photo :Frederic Lancelot

Olivier Darrioumerle

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