Tourisme: « L’Aquitaine a un temps d’avance »

Renaud Lagrave semble plutôt satisfait du bilan de la politique régionale sur les six dernières années qu’il présente: «au global, pour 1 euro apportés par la Région, c’est 5 euros qui ont été investis par les acteurs touristiques». Entre tourisme littoral, fluvial, de montagne, agritourisme, thermalisme, itinérance cyclable, itinérance jacquaire, tourisme urbain, e-tourisme ou encore tourisme d’affaire, ce sont près de 52M€ d’aides régionales qui ont été versées pour améliorer l’attractivité des diverses filières touristiques d’Aquitaine. Sur la compétitivité des entreprises touristiques, un certain nombre d’aides sont par exemple venues soutenir des projets de création ou de modernisation des hébergements touristiques (8,7M€), ou bien encore des actions de formation des salariés du secteur (1,4M€).

« 45,7% des aides en zones rurales »Au total sur la période 2007-2012, à travers 1750 projets soutenus, ce sont plus de 90M€ d’aides et d’investissements qui ont été réalisés par la région dans le secteur touristique. «Et ces aides ne profitent pas uniquement aux zones littorales ou urbaines», insiste le Vice-président de la Région. Chiffres à l’appui, il le prouve: «24 % des aides sont allées au littoral, 9,3% aux zones urbaines, 10,6% à la zone montagne, et 45,7% ont bénéficié au tourisme en zone rurale.»
Pourtant des écarts apparaissent quant à la répartition des aides par département. Les Pyrénées-Atlantiques remportent le gros lot avec un total de 19M€ d’aides régionales, viennent derrière la Gironde (10 M€), la Dordogne (12M€), les Landes (9M€) et enfin le Lot et Garonne (6M€). Des écarts que Renaud Lagrave explique en partie, par des contractualisations entre Région et territoires, plus tardives dans certains départements que dans d’autres, avec pour conséquences des investissements moins nombreux dans le temps.

« La Région continuera d’investir sur le tourisme social »Mais, dans un contexte où le projet de loi de décentralisation semble poser les départements comme futurs chefs de file du tourisme, et les Régions comme seules gestionnaires des fonds européens, la présentation de ce bilan donne aussi l’occasion à la Région de sonder les acteurs du terrain sur leurs demandes et suggestions concernant son futur programme d’investissement tourisme. Des quatre premières réunions départementales, Renaud Lagrave rapporte trois questions récurrentes et principales des professionnels: «la question de l’accessibilité des structures d’accueil, la mise en place d’une centrale de réservation publique et enfin, une inquiétude sur la question du tourisme social». Une inquiétude partagée par le Vice-président du Conseil régional qui rappelle, «la disparition en 30 ans de 50% des lits dédiés à ce tourisme» et parallèlement, «environ 54% de Français qui ne partiront pas en vacances cet été.» Pour le tourisme social, «la Région continuera d’investir» assure-t-il. Que ce soit par l’aide à la pierre ou des programmes d’aides pour faciliter les départs en vacances, le bilan des investissements de la Région dans ce domaine entre 2007 et 2012 est de 4.2M€.