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PUBLIÉ LE 14/05/2011 PAR Joël AUBERTNous tenons à rappeler que, s’ils existent déjà, les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire (type pré-apprentissage, CIPPA, MGI et futur DIMA ) sont des moyens palliatifs qui n’ont absolument pas vocation à être généralisés. Ce n’est pas en fin de 5ème que les élèves ont besoin d’être évalués sur leur progression et d’être aidés dans leurs éventuelles difficultés ; pas plus qu’en fin de 4ème…. c’est au quotidien qu’ils ont besoin d’enseignants formés à pratiquer des pédagogies adaptées aux besoins différents de chaque élève.
Nous rappelons que le décrochage au collège n’est que la résultante de l’incapacité, dès l’école primaire, à conserver la confiance de chaque élève en son potentiel.
Nous déplorons que le Gouvernement envisage l’interaction avec le monde de l’entreprise uniquement pour une certaine catégorie d’élèves. En outre, nous attendons de M. CHATEL qu’il considère comme prioritaire la multiplication des passerelles entre les différentes filières. L’individualisation des parcours ne doit pas consister en une orientation précoce mais en une réelle prise en compte de la diversité comme une richesse. Le gouvernement, impuissant à envisager un travail commun, par le dialogue avec les enseignants, pour reconstruire une école fondée sur la tolérance, le respect et la valorisation de chacun va, une fois de plus, jeter aux oubliettes sa mission d’ascenseur social.
Plutôt que de remodeler un système qui fait preuve d’incompétence tant dans la bientraitance de ses élèves que de ses salariés, le ministère de l’Education confirme là notre crainte de voir la Nation renoncer à éduquer une partie de ses enfants.
Elise Igounet
Présidente des Jeunes démocrates du Lot-et-Garonne
