« Un budget 2014 rigoureux et offensif » pour l’Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/12/2013 PAR Solène MÉRIC

Sur les bancs de l’hémicycle régional, la question d’un recours à un emprunt augmenté n’a pas vraiment fait débat ce lundi matin. Au regard de la faiblesse des ressources, et de l’absence de marge de manœuvre fiscale, difficile pour les élus régionaux d’imaginer d’autres sources de financement… à l’exception de la réduction des dépenses de fonctionnement comme l’a suggéré Michel Diefenbacher, président du groupe UMP-NC-CPNT, peu convaincu par la baisse annoncée des ces dépenses par l’Executif régional. « Une diminution purement optique » estime-il. Concernant l’emprunt, et pour tenir les différents engagements de la collectivité régionale sur la LGV, le Plan campus, ou encore le renouvellement du matériel ferroviaire, il va d’ailleurs continuer à augmenter jusqu’en 2017, mais «dans la limite d’une capacité de désendettement maximale de quatre ans», prévient Alain Rousset.
«Renoncer momentannément à la Pau-Canfranc»Quant à la répartition des dépenses, la Région conserve ses trois objectifs prioritaires que sont le développement économique du territoire pour un budget de 385,75 M€, la recherche et l’innovation pour 353,08M€ et l’Aménagement du territoire et environnement pour 410,57M€.
Si le Président de la Région a insisté sur le fait que «le vrai débat de ce budget est de savoir si on doit plus ou moins emprunter», les chefs des groupes UMP-NC-CPNT et Forces Aquitaine (Modem UDI) ont choisi de porter la critique du projet de budget davantage sur la répartition des investissements que sur le choix stratégique du recours à l’emprunt. C’est plus particulièrement sur un sujet cher au Président de la Région, la réhabilitation de la ligne Pau-Canfranc, que se sont focalisés Michel Diefenbacher pour le groupe UMP et Geneviève Darrieussecq et Yohan Taris, pour le groupe Forces Aquitaine.
Après avoir souligné les quelques revers récemment subis par le projet dont une certaine défection des partenaires européens et espagnols, chacun a très solennellement et par voie d’amendement demandé de «renoncer momentanément à la Pau-Canfranc», au regard du contexte de faibles ressources de la région. L’amendement de Forces aquitaine proposait de redistribuer sur d’autres lignes budgétaires (dont l’apprentissage qui subit une baisse des dotations de l’Etat) ainsi que sur le remboursement de la dette, les 24M€ destinés en 2014 démarrage des travaux de la section Oloron-Bedous de cette ligne de chemin de fer France-Espagne abandonnée depuis 1972. Tentative échouée puisque l’amendement n’a pas obtenu la majorité des voies. En conséquence Forces Aquitaine a choisi de voter contre le budget proposé, suivant le sillon déjà tracé par le groupe UMP.

Gérard Boulanger, sa délegation retirée par le Président du Conseil régionalMais si une telle position venant de l’opposition n’est somme toute pas si surprenante, l’annonce de Gérard Boulanger de ne pas approuver le budget a davantage surpris l’Assemblée, d’autant que celui-ci, élu Front de gauche, est également membre de l’éxecutif du Conseil régional en charge de la Culture et de la citoyenneté depuis 2010. Dans son intervention vive, Gérard Boulanger a notamment évoqué, une baisse des moyens mis à la disposition de la culture. Baisse de 2%, qui selon Isabelle Boudineau, « ne justifie pas de stigmatiser la Région, quand certains départements ont baissé jusqu’à 60% de leurs crédits » ajoute-t-elle. La position assez ferme de Gérard Boulanger qui dans l’après-midi lui aura couté sa délégation, retirée par le Président du Conseil régional en raison «du manque de solidarité» de l’élu à l’égard de l’exécutif régional. Son ancienne délégation est ainsi désormais confiée à Naïma Charaï.

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