Vincent Feltesse fait le point sur les dossiers chauds de la CUB


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Publication PUBLIÉ LE 20/11/2007 PAR Nicolas César

A la tête de la CUB depuis seulement cinq mois, Vincent Feltesse entend déjà faire parler de lui. Et pour cela, il s’attaque au contrat d’assainissement entre la Lyonnaise des eaux et la CUB.Il souligne qu’une enquête de ses services fait apparaître « des écarts de rentabilité d’une dizaine de millions d’euros ». Déjà, sous la présidence d’Alain Rousset, la Lyonnaise avait été épinglée pour avoir surfacturé l’eau, engrangeant ainsi près de 30 millions d’euros de plus que prévu…un dossier qui permet de s’offrir une bonne côte de popularité auprès des habitants de la CUB. Décidé à sanctionner les éventuels abus, Vincent Feltesse a indiqué avoir rencontré la semaine dernière le PDG de la Lyonnaise des eaux et lui avoir fixé un ultimatum. « D’ici le 21 décembre, la Lyonnaise doit impérativement nous donner des éléments de réponse et accès à sa comptabilité. Le contrat pourra alors être renégocié. Si ce n’est pas le cas, nous ferons jouer l’article 71 du contrat, qui nous permet de rompre notre accord ».

Un zénith rive droite ?

Concernant le projet de Zénith, dont on parle depuis une bonne dizaine d’années à Bordeaux, Vincent Feltesse a rappelé que cela coûte très cher, prenant comme exemple le dernier construit, celui de Strasbourg, qui a nécessité 80 millions d’euros d’investissements.Pour lui, c’est une évidence, « il faut un partenariat public-privé ». Ce qui n’est pas l’avis d’Alain Juppé, qui veut absolument un zénith 100% public. « Cela montre qu’il a une vision datée de la politique » estime t-il. Où sera-t-il implanté ? « J’aimerais qu’il soit situé sur la rive droite pour rééquilibrer la CUB, et plus précisément à Floirac » a-t-il précisé.La décision devrait être prise avant l’été 2008.

Des critiques acérées contre la direction de Ford

Interrogé sur l’avenir de Ford Blanquefort, un dossier qu’il connaît bien en tant que maire de la ville, il n’a pas mâché ses mots : « on a un vrai souci avec Ford. On est victime de leur déficit de stratégie. » Agacé par l’attitude des dirigeants de Ford Europe et Monde, il a ainsi rappelé que le 6 novembre, lors de la dernière manifestation des salariés, la direction de Ford Europe, lui a appris qu’elle envisageait finalement de retenir comme candidat à la fabrication de la boîte 6 vitesses, le site de Blanquefort… « Il y a encore quelques mois, les besoins étaient estimés à 300 000 boîtes 6 vitesses d’ici 2012, aujourd’hui on serait à 900 000 boîtes d’ici 2010… » a t-il ajouté. Devant tant d’incertitudes, il a insisté sur la nécessité de continuer à réfléchir à des solutions de reconversion du site. Un nouveau rendez-vous est d’ores et déjà fixé avec la direction de Ford Europe pour faire le point sur la situation au mois de décembre.

Feltesse prend ses distances avec le PS…

Il s’est montré également très critique sur le PS. « Le parti socialiste est dans une situation de blocage. Sur les cinq dernières années, je m’aperçois que nous n’avons pas quasiment pas évolué. Je ne sais pas si aujourd’hui, le parti a les ressorts internes pour évoluer » a déclaré Vincent Feltesse. Va-t-il pour autant le quitter ? « J’ai déjà envisagé de quitter le PS… Je pense qu’il faut désormais aller se balader à côté pour revenir au parti et l’enrichir… ». Avec de telles déclarations, Vincent Feltesse, qui vient du privé, montre ainsi qu’il n’est pas viscéralement attaché à son poste. Est-il là pour plusieurs années, quelques mois, sera-t-il encore à la tête de la CUB après les municipales, en mars ? Est-il un simple intérimaire ? La question fait sourire l’intéressé, qui rappelle qu’il n’est né en 1967, l’année de la création de l’ANPE…

Nicolas César 


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