Alain Rousset en meeting à Bordeaux, « rassembler nos forces pour plus de justice et plus de fraternité »


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/12/2015 PAR Solène MÉRIC

Prenant la parole, Alain Rousset avait averti le millier de militants, soutiens et colistiers venus l’écouter ce mercredi soir, « ce soir j’ai davantage envie de parler avec mon cœur plutôt que de vous livrer un grand discours politique. J’ai envie de parler de rassemblement et de fraternité, d’innovation et de progrès, d’égalité des chances et de justice sociale, d’humains et de paysages… ». Se disant fier et ému du « score de confiance » obtenu à l’issue du premier tour, le président sortant n’en a pas moins évoqué quelques thématiques de sa campagne dans son intervention, avec au cœur celles en lien avec la jeunesse, comme la lutte contre le décrochage scolaire et contre la précarité, ou encore sa volonté de développer des politiques de prévention forte, et de veiller à garantir un égal accès à la culture.

La grande région : « pour la faire vivre il faut l’aimer » Sur l’emploi, il a souligné sa volonté d’élargir à toute la grande région le service numérique de l’emploi, a également insisté sur le rôle de la Région en matière de qualification des personnes éloignées de l’emploi, et est revenu plusieurs fois, sur les hommes et les femmes qui travaillent dans les entreprises. Vantant « l’esprit d’entreprendre », et le rôle du Conseil régional comme vecteur au développement des filières « historique et d’avenir » de toute la grande région, il a aussi évoqué bien sûr les entreprises, les industries et universités, comme des partenaires de son bilan régional, loin d’être étranger au résultat favorable du premier tour. Autres thématiques évoquées, chères à sa nouvelle alliée Françoise Coutant : la transition énergétique et la proximité non seulement, avec les territoires pour les accompagner dans leur développement via notamment le Très haut débit, mais aussi la proximité « démocratique » par la mise en place de nouvelles méthodes participatives.
Mais laissant donc « parler son cœur » c’est aussi son admiration pour cette grande région, sillonnée de long en large durant la campagne qu’il a une nouvelle fois voulu mettre en avant, insistant sur le fait que « pour la faire vivre il faut l’aimer ». Une manière de mettre en exergue la position de ces adversaires du 2nd tour, coincés dans le « dénigrement et le rejet de la réforme », là où le candidat Rousset voit « des blocs régionaux, capables de causer avec l’État et avec l’Europe ».

Meeting interrégional d'Alain Rousset à Bordeaux le 9 décembre

« Le visage de l’avilissement politique » Avec ses adversaires justement il n’a pas été tendre (mais ils le lui rendent bien) pas plus que les différents intervenants et soutiens qui l’ont précédé à la tribune, dont Jean Luc Gleyze, Président du Département. Celui-ci pointant face à la montée du FN « un état d’urgence démocratique » tout en soulignant, en référence au meeting de Virginie Calmels de la veille à Rochefort, où était présent Nicolas Sarkozy, que « prétendre que voter Rousset, c’est voter FN ; c’est nier l’histoire des idéologies politiques de notre pays, c’est prendre le visage de l’avilissement politique, c’est la tentation des voix arrachées à tout prix. Virginie Calmels a franchi le pas de la tentation brune ». Même critique et inquiétude vive de la part d’un intervenant vidéo « surprise », Robert Badinter, soulignant que « si le FN a changé de visage, il n’a pas changé d’âme. Il garde la même volonté de repli sur soi, de médiocrité haineuse »
Pour Alain Rousset, « dans cette période compliquée à envisager, nous avons un rôle politique à assumer. Oui ! nous allons monter un groupe de réflexion pour comprendre pourquoi ce vote FN, et nous allons rassembler nos forces, intellectuelles et concrètes sur le terrain, pour organiser plus de justice et plus de fraternité ». « Mais, en réalité, le problème est double », poursuit-il. « Par colère, par exaspération, des hommes et des femmes vont vers une impasse, un repli sur soi, une haine où l’autre devient ennemi… Mais il y a les autres, ceux qui prennent des positions sur l’échiquier républicain, pour draguer, pour aller à la pêche dans des eaux troubles. Avec ceux-là il faut être impitoyable, ça n’est pas admissible. Il faut que dimanche nous y mettions un terme ! »

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles