2012 : un premier millésime bio pour les Côtes du Marmandais !

Assurément, la récolte 2012 des Côtes du Marmandais n’est pas une récolte comme les autres ! En effet, cette année, grande nouveauté, les viticulteurs bio peuvent apposer sur leur bouteille la mention « Vin Bio », grâce au cahier des charges européen de vinification désormais en place. C’est une petite révolution dans le milieu. Et c’est le fruit d’un dur labeur, car produire en bio ne se fait pas en un jour ! La période dite de conversion s’étend sur plusieurs années et l’agriculteur doit être accompagné par des professionnels du secteur.

Dans le Marmandais, ce ne sont pas moins de 14,5% des surfaces cultivées qui sont en Bio, soit 114 hectares dont 60 certifiées de plus en 2012. Et parmi les viticulteurs qui ont choisi cette façon de produire, on trouve Jean-Jacques Simonnet, viticulteur coopérateur cogérant du Château Côte de France et du Château Bazin et également Président de l’ODG Côtes du Marmandais. Il a converti ses 50 hectares en 2009, « pour aller dans le sens du Grenelle de l’Environnement. Pour moi, c’est un mode de production exempt de produits chimiques de synthèse, qui vise à protéger l’environnement et le consommateur. De plus, les moyens mécaniques plus importants nécessitent de la main d’oeuvre et donc de l’embauche ».
Frédéric Broutet s’est laissé aussi séduire. Il cultive 10,5 hectares en Bio au Domaine de Beyssac dont 8,5 en 3ème année de conversion. Lui, ce qui l’intéresse c’est de produire un raisin de haute qualité. Lors de sa récolte en septembre dernier, il expliquait que la vigne était dans un excellent état sanitaire, que le raisin était d’excellente qualité et que la production s’annonçait plus élevée qu’en 2011.
Et même si tous les viticulteurs ne sont pas engagés dans cette démarche, le vignoble de l’AOC Côtes du Marmandais est quand même cultivé en suivant les pratiques de l’agriculture raisonnée. D’ailleurs, les viticulteurs de la Cave du Marmandais sont engagés dans la certification Agri Confiance Environnement, exigeante dans la gestion des intrants, des déchets et des ressources naturelles. Mais quelles vont être les retombées économiques de cette nouvelle mention faite sur les bouteilles ? Les Côtes du Marmandais vont-elles être davantage exportées ?
Réponse dans quelques mois après un premier bilan…