A Blanquefort, le chef étoilé,Thierry Marx veut former des chômeurs à la cuisine de « rue »


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/06/2009 PAR Nicolas César

À partir de septembre, les premiers « apprentis cuisiniers » vont suivre cette formation, financée par le Département, la Région et la mairie de Blanquefort (PS). Elle se déroulera en trois temps au lycée hôtelier de Blanquefort. Tout d’abord, les élèves suivront pendant huit semaines des cours théoriques comprenant l’apprentissage de la cuisine méditerranéenne, française, asiatique et de la pâtisserie ambulante, mais aussi des notions sur la gestion des coûts, des normes d’hygiène… Ensuite, ils seront en stage pratique au restaurant solidaire durant quatre semaines. Enfin, un enseignement de modules techniques et financiers de huit semaines leur donnera les « clés » pour créer leur restaurant.

A la clé, un diplôme reconnu par la profession
A l’issue de cette formation, un diplôme, reconnu par la profession, leur sera délivré. Pour l’heure, il n’y aura que sept personnes par promotion, qui seront sélectionnées sur la pertinence de leur projet d’entreprise. Le budget global de l’opération est de 150 000 euros. Thierry Marx est convaincu qu’il va faire des « petits ». Dysneyland Paris l’a déjà contacté pour former le personnel qui tient des corners de restauration dans le parc d’attraction. Par ailleurs, d’autres grands chefs ne seraient pas insensibles à son projet.

L’Adie, partenaire du restaurant solidaire
Thierry Marx fonde beaucoup d’espoir dans ce restaurant solidaire, où il promet d’intervenir personnellement. « Je viens des quartiers populaires. Et, je sais que ce qui manque le plus aujourd’hui aux jeunes, c’est un accompagnement et un peu d’argent ». Il estime qu’il faut 5 000 euros pour ouvrir un « corner ». « L’idéal serait que chaque élève lance son entreprise et crée de l’emploi », précise-t-il. Pour cela, Jean-Marie Ewald, directeur régional de l’Adie Sud Ouest Atlantique, est prêt à leur donner « un coup de pouce ». Il est convaincu que ce restaurant solidaire créera des emplois. « Dans la région, 75% des créateurs d’entreprises à qui nous prêtons de l’argent sont au RMI et 70% des entreprises existent encore après trois ans d’existence », rappelle-t-il.

Thierry Marx voit même dans cette formation une alternative à la « malbouffe ». Pour autant, il ne s’agit pas de « cantonner » ces chômeurs à la restauration de rue. « Cela peut être un tremplin pour pourquoi pas réussir dans le luxe après », conclut Thierry Marx, qui souligne au passage, qu’il a lui aussi travaillé dans un corner, avant de devenir un « grand chef ».

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SAVEURS D'AQUI ! > Nos derniers articles