L’AOC piment d’Espelette a dix ans


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 24/10/2010 PAR Nicolas César

C’est l’or rouge du pays. La production de poudre de piment d’Espelette est passée de 6 tonnes en 1999, année avant l’AOC, à 95 tonnes pour la saison 2010. Au cours de ces dix années, le nombre de producteurs sur les dix communes bénéficiant de l’appellation, est passé de 35 à 150. La renommée du piment est telle que le village d’Espelette est devenu un point d’attraction touristique majeur de la région. L’épice, vendue en poudre, assaisonne aussi bien les viandes, poissons et salades. Son chiffre d’affaires annuel culmine à plus de 4 millions d’euros. Un succès, qui est dû entre autres aux grands chefs qui ont donné ses lettres de noblesse au produit. Aujourd’hui, le piment d’Espelette est un peu mangé à toutes les sauces. Sur les stands ce week-end, on trouvait du saucisson au piment d’Espelette, du fromage, de la gelée, du pâté, de la purée, du pain, de la confiture, sans oublier le chocolat.

Le piment, un vivier économique pour la région

Mais, si sa notoriété est relativement récente, l’histoire de cette épice est vieille. Introduite dans la région au XVIIe siècle, cette plante originaire du Mexique a d’abord été utilisée en médecine puis, très vite, comme condiment et conservateur des viandes et du jambon. Seul l’excédent était vendu sur les marchés. Tout a commencé en 1967, lorsque le syndicat d’initiative d’Espelette organise avec un énorme succès la première fête du piment. L’année suivante est créée la confrérie du piment d’Espelette, véritable ambassadrice du produit dans le monde entier. Mais la culture, exigeante techniquement et entièrement manuelle, a découragé les producteurs. « Dans les années 1980, il n’en restait plus qu’une dizaine », raconte Gilles Billaud, vice-président du syndicat du piment d’Espelette. Consciente qu’une tradition était en passe de se perdre, la mairie a suggéré aux producteurs de se regrouper dans les années 1990 et de tenter de décrocher le précieux label AOC. Ce sera le cas en 2000. Et ça a tout changé. Aujourd’hui, le secteur fait vivre 148 producteurs et 15 entreprises de transformation et de reconditionnement. Sans compter les retombées touristiques.

Nicolas César

http://www.pimentdespelette.com/.

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