L’Essaim de la Reine, un miel urbain… de terroir


Amélie Carles
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/01/2021 PAR Yoan DENECHAU

« Romain a du miel qui coule dans ses veines ». Avec le sourire, Joanna Stiers, son épouse et partenaire d’aventure pour l’Essaim de la Reine, évoque une reconversion professionnelle pas si compliquée. En effet, l’ancien cadre dans les énergies renouvelables est avant tout fils d’apiculteur. Sa famille possède 1 200 ruches dans le Gers, donc quand s’est posée la question de lancer l’Essaim de la Reine, le cheptel était tout trouvé, à un détail près. « Le père de Romain partant à la retraite, nous avons voulu poursuivre l’histoire familiale, raconte Joanna Stiers. Nous n’avons gardé que 450 ruches au total, que nous estimions suffisantes pour vivre de notre production ».

Une fabrication en transhumance

Le couple s’est ensuite attelé à la tâche la plus compliquée : trouver son marché. « Vivre bien avec moins nécessite de bien valoriser la production, nous avons donc fait le choix de commercialiser notre miel dans des épiceries bordelaises ou les marchés fermiers de ville », reprend Joanna Stiers. Selon elle, il n’est pas aisé de trouver un miel naturel et de qualité à Bordeaux, d’où le parti pris de cibler majoritairement un public citadin. L’Essaim de la Reine produit six miels monofleur. « C’est un miel de terroir, affirme Joanna Stiers. Dans notre pot, c’est comme si vous aviez un pur vin de Bordeaux ». La jeune femme raconte que beaucoup de miels sont réalisés à partir d’assemblage, ce qui peut parfois, selon elle, tarir certains arômes.

Le cheptel de Joanna et Romain Stiers est mobile : la majeure partie du temps, les ruches reposent à Auros – entre Langon et Bazas – mais elles passent l’hiver dans le sauternais, le printemps à Bordeaux et commencent l’été dans les Landes. « Nous tâchons de poser nos ruches dans des écosystèmes préservés, afin que les abeilles soient le plus tranquilles possible », souligne Joanna Stiers. L’Essaim de la Reine est d’ailleurs à la recherche d’emplacements où poser ses ruches à Bordeaux et dans les Landes pour la période de mars à juin.

2020, annus pas si horribilis

Trois ans après le début de l’aventure Essaim de la Reine, le couple Stiers collabore avec des établissements de renom, comme le Grand Hôtel de Bordeaux. Les miels de l’Essaim de la Reine sont commercialisés dans 150 points de vente. « Nous étions à 200 points de vente au début de l’année, le Covid a eu raison de plusieurs de nos partenaires », regrette Joana Stiers. Afin de faire face au contexte épidémique, le couple s’est adapté. « Nous avons démultiplié les canaux, en passant par la grande distribution, le Marché de Darwin et en misant davantage sur le digital grâce à notre site marchand ou la Ruche qui dit Oui, par exemple. Nous avons atteint 60 % de nos objectifs mais nous restons en croissance », rassure-t-elle.

Du fait de la crise sanitaire, l’Essaim de la Reine s’est également associé à plusieurs producteurs régionaux, le Domaine Terra à Saint-Macaire, les Conservistes à Mont-de-Marsan, Cafés Tchanqués sur le Bassin d’Arcachon ou encore La Chips Française à Saint-Aubin (Nord) pour proposer une box de produits locaux. Cette démarche partenariale a séduit Romain et Joanna Stiers, qui entendent la poursuivre avec d’autres producteurs néo-aquitains. Pour l’année 2021, l’Essaim de la Reine va continuer à se déployer au niveau régional et même lancer une marque de miels polyfloraux d’ici la fin du premier semestre.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! SAVEURS D'AQUI ! > Nos derniers articles