La confrérie du Gouste-Chèvre de France pour la première fois au Salon


Alix Fourcade
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2018 PAR Alix Fourcade

Vêtus de leur grande cape bleue, « comme celle des bergers », et de leur chapeau noir à larges bords, « on appelle cela une grolle », les quatre représentants de la confrérie du Gouste-Chèvre de France ont défilé pour la première année, au Salon de l’Agriculture de Bordeaux, ce lundi 14 mai. Amoureux de la bonne chair, ces épicuriens sont venus défendre les produits caprins, sous l’œil bienveillant de leur protectrice, la chèvre Amalthée, qui allaite Zeus enfant dans la mythologie grecque.

« Humez, tastez, goustez », crient en chœur Jacky, Henriette, Jean-Pierre et Colette, fières de leur slogan empreint d’ancien Français. Car, si le fromage de chèvre est bien connu, on sait moins que la viande de l’animal est délicieuse. « Une tajine de chèvre, c’est aussi bon qu’avec de l’agneau », assure l’ancienne bibliothécaire de Saint Maixent, Henriette, apparemment habituée de la recette. « Pour s’intégrer, pas de secret, il faut boire et manger avec eux », confie Jean-Pierre, qui a choisi de venir s’installer dans cette ville des Deux-Sèvres avec sa femme Colette, pour la retraite.

Confrérie du Gouste-Chèvre

Le gros de l’activité de la confrérie se situe au moment de la foire de Saint Maixent, ou pas moins de vingt producteurs viennent présenter jusqu’à quatre-vingts fromages différents. L’enjeu principal lors de ces événements est de se faire connaître. « Serrer des mains ne suffit plus maintenant », selon Jean-Pierre, bien conscient de la nécessité de se moderniser. Cette année, l’association a d’ailleurs créé sa page Facebook pour communiquer sur ses activités, en plus des distributions de flyers.

« Lutter contre la malbouffe »

Président de l’Ambassade des Confréries de Nouvelle-Aquitaine, Alain Degorceix, gère les 130 confréries de gastronomie et d’oenogastronomie, « dont 99 sont réellement actives », sur l’ensemble de la région. « Authenticité et qualité », sont les deux maîtres-mots de ces associations régies par la loi de 1901, mais qui existent pour la plupart depuis le Moyen-Âge. « Nous souhaitons lutter contre la malbouffe, en défendant les produits de ces artisans passionnés par leur travail, et l’art de vivre à la française », selon celui qui est aussi membre de la confrérie de la Tête de Veau.

Confrérie du Gouste-Chèvre

En réflexion pour créer un label de qualité, l’Ambassade des Confréries est également garante d’un véritable enjeu économique, s’intégrant dans le développement global des territoires ruraux, via la gastronomie et l’oenogastronomie. Les confréries sont également créatrices de lien social, et organisent régulièrement des rencontres inter-confréries, en plus des manifestations publiques, comme par exemple, le concours du meilleur gâteau basque à Cambo-les-Bains (64). Un espace leur sera dédié à partir du 16 mai sur le Salon.

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