Le millésime 2014: une belle découverte à Angélus premier grand cru classé de Saint-Emilion.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/04/2015 PAR Joël AUBERT

Le millésime 2014 en bordelais aurait pu ne pas exister. Ou du moins n’être qu’une pâle copie d »un vin d’appellation tant l’été passé, jusque le 25 août, fut déséspérant. Deux mois de grande inquiétude pour le vigneron  que les pluies et le froid ont, jour après jour, plongé dans l’expectative. Comment faire un vin digne de ce nom avec des raisins en rupture de maturité, menacés de pourriture grise et manquant de soleil? Le spectre de 2013, marqué par un printemps pourri, des pertes énormes de récolte liées à la coulure et, ici et là, des orages dévastateurs, est dans toutes les têtes. Et puis vient une manière de miracle. Le beau temps s’installe, se prolonge jusqu’à devenir l’été attendu et décalé. Eté indien, nuits fraîches assurant le bon état sanitaire du raisin, journées chaudes… Le vigneron reprend des couleurs, goûte, scrute la maturité des pépins, voit s’épanouir les raisins de cabernet sauvignon et cabernet franc et attend pour décider la cueillette, la vendange. 2014 sera une année de fruits mûrs autorisant beaucoup d’espoir!

Le vin est là déjà làLe résultat est là. Etonnant, étonnant tant les dégustations en primeurs sont d’ordinaire un exercice à visée commerciale mais souvent décevant. Il est bien difficile, en effet, de prendre la mesure de ce que sera vraiment, après un an, deux ans d’élevage en barriques, un vin le plus souvent brut de décoffrage si près encore de la fin de ses fermentations…Or, et c’est pour le dégustateur la belle surprise de cette session d’avril à Angélus: le vin est là, déjà là, avec ce qu’on lui trouve de finesse et de fraîcheur et l’expression parfaite de cépages que l’on n’a pas souvent l’occasion de découvrir à ce niveau de réussite, les cabernets en particulier dont la vendange a pu être attendue, ici, jusqu’au 22 octobre.

Laissons donc les vignerons en parler, avec passion. Hubert de Boüard d’Angélus, Didier Marcelis de Sérilhan, un cru bourgeois de Saint-Estèphe. Sans oublier de dire combien, parmi tous ceux présents au rendez vous annuel de Saint-Emilion, nous avons beaucoup aimé le Fieuzal (grand cru classé de Graves) dont les 65% de cabernets sauvignon et les 10% de cabernets franc vendangés jusqu’au 23 octobre composent, avec les 10% de merlot un 2014 superbe et le château Siran (Margaux) dont l’assemblage – merlot 53,5% cabernet sauvignon 38%, petit verdot 8,5% – offre un millésime suave…

Vidéos réalisées par Romain Béteille

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