Sardines-pommes vapeurs au menu du restaurant des Girondins : les petits plats chez les grands.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Nappes blanches et serveurs en costume noir. Réception sans faux plis. Une salle clairsemée de tables blanches suffisamment espacées pour que rien ne perce, si ce n’est la lumière à travers quelques trous de verdure. Dans la quiétude de ce lieu, on prend le temps de déguster des plats simples et bien préparés. On comprend rapidement que la maison est un repaire où viennent se délasser les chefs d’entreprise. Lorsque Monsieur Michelet nous accueille avec une tapenade d’olives aillées et quelques toast, on se sent un peu chez nous. Le bouillon de poule et la tendresse du patron nous mettent définitivement à l’aise.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.

Au restaurant des Girondins, on sait ce qu’on vient manger. Nous avions entendu parler des sardines pommes vapeurs de la maison. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous virent arriver un grand plateau de sardines ! Des sardines en boule et en filet.A l’espagnol, à la tomate, à l’escabèche et en tajine. A l’huile d’olive aussi, bien sûr, mais sans aucune comparaison. On passe d’un goût à l’autre, sans se lasser de ce met ordinaire.Monsieur Michelet met les petits plats dans les grands.« Faîtes comme vous le sentez, comme ça vous fait plaisir », nous glisse t-il en apportant le nécessaire : beurre, citron, échalotes.
Pour certains, ce sera du foie gras, mais pour la plupart, la consolation opère avec une simple omelette, des pieds de cochon ou un plateau de sardines. Un câlin sur-mesure, une tendresse maternelle !
Les premières bouchées nous rappellent les impressions de notre enfance. Le souvenir du paradis perdu, des joies simples et des rires spontanés. Nos grand-mères cuisinaient pareil.
« Notre besoin de consolation est impossible à rassasier », écrivait Stig Dagerman. Et si personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité, il est des lieux où l’emprise du temps disparait.  Monsieur Michelet a son secret. 
« Ici, tout est possible » , se réjouit-il, en posant cette fois-ci, devant nos yeux candides, quelques crêpes arrosées d’une goutte d’armagnac. Dire qu’on allait oublier de fêter la Chandeleur …

Olivier Darrioumerle

Restaurant des Girondins de Bordeaux, domaine de Rocquevielle, 107 Avenue Marcel Dassault 33700 Mérignac Tél : 05 56 34 18 75

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