Un Palais Royal 100% canard landais : Aqui !

« Louis XIV aurait sans doute aimé… » En présentant son « canard déchaîné » aux agrumes et peau laquée, le pape de la cuisine minceur, Michel Guérard, n’a pas manqué le clin d’oeil au roi-soleil qui vécut enfant dans l’ensemble majestueux du XVIIe siècle, à deux pas du Louvre. Un « lieu magique pour présenter nos produits », répétaient en choeur les éleveurs-gaveurs venus en nombre après des mois de galère aviaire. Et la fierté de voir toutes ses étoiles de la cuisine française travailler leurs canards fermier Label Rouge. « On leur en a aussi fourni en amont pour qu’ils préparent leurs plats, ils sont tous très satisfaits de la qualité, et que des gens comme ça nous disent que nos produits sont bons, ça fait chaud au coeur », assurait Jean Lafargue, éleveur à Bastenne et président du Label Foie gras des Landes pendant que le marseillais Michel Portos préparait son canard comme une bouillabaisse qui donnait l’eau à la bouche…
Ne pas banaliser ce produit d’exceptionEn montant sur l’estrade des joutes pour son foie en feuille de figuier, Jean-François Piège n’a pas dit autre chose : « le meilleur foie gras du monde c’est celui des Landes et c’est moins cher qu’une côte de boeuf ! ». Après « le crève-coeur de ne pas avoir de canard des Landes à la carte », Hélène Darroze était là aussi pour « se permettre des fantaisies » autour du palmipède avec son magret japonisant, radis blanc, coriandre, caviar et bouillon dashi…
« On ne peut pas banaliser ce produit, il y a un combat à mener sur l’authenticité et la qualité », renchérissait Alain Dutournier quand Jean Coussau soulignait la nécessité de « préserver une culture du bien vivre et du bien manger » avant la grande manifestation de défense des traditions locales le 1er octobre à Mont-de-Marsan.
Dans les allées du Palais et autour du bassin où nageaient les canards gras venus pour l’occasion (adoptés vers Fontainebleau après l’événement !), les Landes étaient partout, jusqu’aux vins de Tursan et aux musiciens d’Amou et Pomarez, membres de l’orchestre national de France ou de Paris. De quoi faire plaisir aux nombreux Landais « expatriés » à la capitale, à l’image de la famille Sagaspe venue profiter « de tous ces visages souriants » du pays, avant de déguster un parmentier de canard préparé pour les enfants par Bruno Doucet.
Façon aussi d’attirer de nouveaux touristes dans les Landes qui ont profité de l’occasion pour s’autoproclamer « Département gastronomique » afin de développer une offre dédiée à l’art de vivre à la landaise.